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Chute de la BAI: L’État saisit la Cour suprême pour geler l’empire de Rawat
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Chute de la BAI: L’État saisit la Cour suprême pour geler l’empire de Rawat
Le bras de fer entre l’hôtel du gouvernement et la British American Investment (BAI) est loin d’être terminé. Après le refus essuyé devant une magistrate de Port-Louis pour inculper Dawood Rawat in absentia et réclamer un mandat d’arrêt international contre celui-ci hier, l’État s’est décidé à se tourner vers la Cour suprême. Durant toute la soirée de vendredi 17 avril, plusieurs équipes travaillaient sur ce recours.
Ce samedi 18 avril, une demande pour un disclosure order des comptes bancaires du milliardaire, de ses proches et de ses partenaires, ainsi qu’un restraining order contre les filiales de la BAI ,sera débattue devant un juge en chambre. Le premier exercice vise à déterminer à combien se chiffre le montant des transferts de l’argent des clients du pôle assurance vers leurs comptes personnels. Dans le second cas, aucune filiale de la BAI ne pourra disposer de ses biens immobiliers, de ses actions ou de ses securities.
Permettre aux salariés d’être rémunérés
Les autorités ont cependant pris soin de ne pas réclamer le gel des comptes bancaires des différentes sociétés sous l’ombrelle de la BAI. L’idée est de leur permettre de fonctionner normalement et de faire en sorte que l’ensemble des salariés soit rémunéré à la fin du mois.
Si l’hôtel du gouvernement se braque, c’est après la conférence de presse organisée dans l’après-midi d’hier, vendredi 17 avril, par Me Yousuf Mohamed. Ce dernier a voulu démentir les principaux points avancés par les ministres Vishnu Lutchmeenaraidoo et Roshi Bhadain sur la mauvaise santé financière de la BAI.
Trou de 302 millions de dollars à Klad Investment Corporation
Roshi Bhadain, ministre des Services financiers, et l’Attorney General Ravi Yerrigadoo ont, entre autres choses, révélé lundi que Klad Investment Corporation, société propriétaire de la BAI domiciliée aux Bahamas et dont l’actionnaire principal est Dawood Rawat, avait un trou de 302 millions de dollars, soit près de Rs 11 milliards, au 31 décembre 2012. Ils ont fait ressortir que si la BAI tenait encore la route, c’est parce qu’elle s’appuyait grandement sur l’argent injecté par les clients du plan Super Cash Back Gold de son pôle assurance.
Entouré du secrétaire financier Dev Manraj, entre autres, Roshi Bhadain s’est grandement fondé sur un audit du cabinet KPMG, daté du 17 septembre 2014, pour évoquer la santé financière de la BAI. Klad – qui tire son nom des prénoms de Dawood Rawat et de ses filles Kerima, Laina et Adeelah – avait des passifs qui dépassaient ses actifs.
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