Les inondations du 30 mars 2013 n’ont pas eu raison d’elle. Doorgawtee Bisnathsingh, gérante et propriétaire du restaurant indien Chak de Mirchi situé à Belvédère Road, Brisée-Verdière, gère ses affaires et celles de son mari, Hiren, depuis que ce dernier a des problèmes de santé.

Le couple Bisnathsingh est également propriétaire du restaurant indien Mystic Masala situé au Caudan Waterfront, à Port-Louis. En effet, Hiren, a ouvert son propre restaurant après avoir travaillé pendant plus de trente ans au restaurant Carry Poulet. Alors qu’Hiren était affairé aux fourneaux, Doorgawtee, aussi appelée Doorga, travaillait dans son magasin de vêtements à Brisée-Verdière. «De temps à autre, j’aidais Hiren», lance-t-elle.

«Je croyais que j’allais perdre mon mari...»

Le duo fonctionnait jusqu’au 30 mars 2013. Jour où Port-Louis, notamment le Caudan Waterfront, s’est retrouvé sous les eaux. «Ce jour-là, je croyais que j’allais perdre mon mari», raconte Doorga. En effet, Hiren, qui essayait de sauver ce qu’il pouvait, s’est retrouvé coincé dans son restaurant. Mais il a finalement pu en sortir. «Après cet incident, la vie de mon époux a changé car il a eu des problèmes de santé», ajoute Doorga.

Le couple, qui avait ouvert un autre restaurant, le Chak de Mirchi, à Brisée-Verdière, deux ans avant les inondations, s’est alors retrouvé en difficulté. «Ce n’était pas facile du tout, nous avions presque tout perdu à Port-Louis. Lorsque mon époux est tombé malade, mes deux enfants Dhiren et Hansa étaient à l’étranger», raconte Doorga.

Mais elle n’a pas baissé les bras. «J’ai réfléchi et finalement j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains afin d’assumer mes responsabilités car j’avais des engagements», dit-elle. Seule, elle a remis sur pied le Mystic Masala. «Nous n’avons reçu aucune aide de la part de l’ancien gouvernement. Nous avons mené notre combat seuls», dit-elle.

Faire découvrir les différents plats indiens 

De plus, Doorga participe également à des foires afin de faire découvrir au grand public les délices indiens. «Notre but, depuis que nous avons ouvert notre premier restaurant était de faire découvrir les différents plats indiens aux Mauriciens», dit-elle. C’est ainsi que le restaurant Chak de Mirchi propose une variété de produits comme le nann, les currys, des lassi, le tandoori biryani, entre autres.

Et Doorga compte bien continuer sur sa lancée. «Si ti ena pou ale lontan mo ti pou fini ale me pa asterla.» Elle en profite pour lancer un appel aux autorités afin que celles-ci accordent une attention particulière au Caudan Waterfront. «C’est triste de constater que le Caudan a perdu de sa beauté, c’est le désert maintenant. Je souhaite que le Caudan Waterfront revive.»