«Kot larzan la inn pase?» s’interroge le leader du Mouvement rodriguais Nicolas Von Mally. Face à la presse mardi 5 mai, ce dernier s’est longuement attardé sur la gestion des ressources en eau à Rodrigues. Selon lui, le commissaire Simon Pierre Roussety doit démissionner. Car, jusqu’ici rien n’a été fait sur ce dossier.

Il y a, affirme-t-il, un «scandale» dans ce secteur.  Raison pour laquelle «minority leader ti met enn mosion dan lasanble pou demann enn select committee lor delo. Mo felisit mo lekip pou zot kouraz avek lekel zot finn defann zot pozision».

Or, souligne-t-il, les membres du gouvernement régional n’ont pas soutenu la motion. Ce qui lui fait dire que «c’est une honte pour l’OPR de défendre l’indéfendable».

Nicolas Von Mally explique que le gouvernement central a décaissé plus de Rs 400 M pour résoudre le problème d’eau à Rodrigues. Or «zordi problem la ankor entie».

Il soutient que, depuis avril 2014, quatre unités de dessalement devaient être opérationnelles. Un an après, c’est le statu quo, relève-t-il. «Kot larzan la inn pase ?»

Pour lui, c’est clair, c’est le commissaire des ressources en eau qui est responsable. «Simon Pierre Roussety kom komiser delo bizin demisione. Le Chef commissaire Serge Clair a également une part de responsabilité. S’il tolère cette façon de faire, il est aussi coupable. Zot dir kontrakter pa bon. Be se zot mem ki ti aloue kontra la.»

Selon lui, il est impératif que le gouvernement central accepte d’instituer un comité sur ce dossier. Au cas contraire, «nou pou vinn delavan avek enn mosion de blam kont sef komiser limem».

Le leader du Mouvement rodriguais lance, dans la foulée, un appel au Premier ministre qui est également le ministre de Rodrigues. Il faut, soutient-il, qu’il s’assure qu’il n’y ait pas de cover-up dans cette affaire. Et que l’ICAC soit alertée.

Pour le Minority Leader, Gaëtan Jabeemissar, le silence du chef commissaire est éloquent. «Aujourd’hui, en 2015, selon les promesses faites par nos dirigeants du jour, on aurait dû avoir 4 000 m³ d’eau additionnels par jour mais c’est un échec», affirme-t-il. Avant de conclure que «je rejoins mon leader pour leur demander de step down».