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Chute du groupe BAI: Bramer Asset Management a un trou de Rs 3,3 milliards
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Chute du groupe BAI: Bramer Asset Management a un trou de Rs 3,3 milliards
C’est un nouveau coup dur pour les clients étrangers et mauriciens de la Bramer Asset Management (BAM), une filiale de la British American Investment (BAI). Une somme de Rs 3,327 milliards ne pourra être recouvrée à travers les investissements qu’ils ont consentis au sein des trois principales branches de cette société, soit le Bramer Property Fund (BPF), le Hennessy Investment Trust (HIT) et le Discretionary Porfolio Management (DPM).
Ces révélations sont contenues dans un rapport soumis par André Bonieux et Mushtaq Oosman, les anciens administrateurs de BAM, à la Financial Services Commission (FSC) en fin de semaine. Ils recommandent des poursuites contre les dirigeants du BAM, considérant qu’ils ont floué leurs clients tout en leur mentant sur la rentabilité du capital investi. Ils réclament également une «forensic investigation» sur toutes les transactions menées par cette société ainsi que la nomination d’un liquidateur pour sauver ce qui peut encore l’être.
Actifs surévalués
Dans ce document confidentiel, il ressort que les 4 896 clients qui ont placé Rs 4,192 milliards dans le BPF ne devraient finalement récupérer que le quart. Soit 28 % de leur placement, c’est-à-dire Rs 1,175 milliard car nombre d’actifs ont été surévalués. Ce qui leur fait donc perdre la bagatelle de Rs 3,017 milliards.
Les administrateurs soulignent que le BPF a bénéficié de 2 933 placements directs de l’ordre de Rs 1,646 milliard au 31 décembre 2014. Une enveloppe additionnelle de Rs 2,290 milliards est venue s’y ajouter grâce à 1 963 investissements indirects, via le DPM.
Au 31 mars 2015, les fonds reçus par le DPM étaient évalués à Rs 2,517 milliards alors que la valeur des investissements était chiffrée à Rs 2,694 milliards. La direction de BAM a été interrogée sur cette contradiction mais elle n’a pu venir avec une explication plausible. Des disparités de l’ordre de 226 millions et de Rs 403 millions sur le «balance sheet» et les actifs n’ont également pu être justifiées. Cerise sur le gâteau : Rs 2,291 milliards de ces fonds ont été investies au sein du BPF. Or, le bilan de DPM, avec des actifs de Rs 2,7 milliards, a été présenté comme ayant été placés sous le BAM mais les chiffres ne figurent pas dans les comptes audités de celle-ci.
Bramer Asset Management chapeaute cinq filiales dont la plus connue est le Bramer Property Fund.
Sur les Rs 2,694 milliards de DPF, seule une somme de Rs 714,7 millions est récupérable, ce qui représente un déficit de Rs 1,979 milliard. Et qui fait dire aux anciens administrateurs que les «assets were valued and recorded at values that did not, in our view, reflect market reality. We are concerned that investors were misled in regard to the true value of their investments and of their returns».
Les administrateurs dressent également un tableau sombre sur d’autres placements au sein du BAM, notamment à travers le HIT. Au 30 juin 2014, celui-ci avait engrangé des fonds de Rs 67,8 millions dont seulement Rs 28,4 millions sont recouvrables. En ce qui concerne des fonds placés au sein de BAM à travers la filiale A.L.E.E.F, les 100 % des Rs 50,3 millions sont recouvrables. Tout comme 89 % des 5 millions de dollars américains, soit Rs 178 millions au taux de change actuel, via l’Emerging Africa Bond Fund.
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