Quels sont les autres moyens par lesquels l’argent des clients du pôle assurance de la BAI a été pompé dans les comptes de Klad Investment Corporation (KIC) aux Bahamas? À mesure que la Financial Services Commission (FSC) et les Special Administrators mènent l’enquête, d’autres détails sur les dépenses consenties par le groupe de Dawood Rawat continuent à faire surface.

Un rapport préliminaire révèle qu’une somme d’à peu près Rs 800 millions a été virée de la majorité des filiales de la BAI sur les comptes de KIC, via Seaton Investment, sous l’item «legal and professional fees». Ce, durant une période cumulée de quatre ans. Les experts prévoient que la somme d’un milliard de roupies sera dépassée quand les comptes de l’ensemble des filiales du groupe auront été vérifiés.

Des filiales créées afin de virer l’argent des clients de la BA Insurance vers l’étranger

Au vu des chiffres qui s’étalent devant eux, tout laisse croire à la FSC et aux Special Administrators que nombre de filiales ont été créées dans le seul but de virer l’argent des clients de la BA Insurance vers l’étranger. Dans tous les bilans financiers de ces entreprises, une simple ligne fait mention de ces paiements. On pourrait croire que c’est la somme versée aux auditeurs, mais tel n’est pas le cas.

À titre d’exemple, des actuaires ont révélé que la BA Insurance, dont les activités ont été reprises par la National Insurance Company Ltd (NICL), était censée fonctionner grâce à Rs 640 millions par an. Or, quand ils ont refait leurs calculs pour déterminer comment la NICL allait s’en sortir, ils ont établi qu’un fonds de roulement de Rs 240 millions lui sera nécessaire pour opérer avec le même nombre de salariés.

Salaires mirobolants à des cadres

La question est donc : qu’a fait Dawood Rawat avec Rs 400 millions ? La FSC et les Special Administrators ont découvert que la BA Insurance versait des salaires mirobolants à de nombreux cadres de la BAI alors qu’ils ne travaillaient pas du tout pour ce pôle. Parmi, l’on retrouve des bras droits du magnat.

La BA Insurance versait également un «legal and professional fee» variant autour de Rs 75 millions annuellement à KIC via la BAI. Chez Iframac, la méthode était différente : un «tech fee» de Rs 15 millions était versé mensuellement au clan Rawat. Le prétexte était que la société payait une commission pour les conseils prodigués pour sa gestion.

Avec la mise en activité de la NICL, certains salariés favorisés par le clan Rawat devront prendre la porte de sortie. À l’instar de quatre secrétaires au sein de la BA Insurance qui touchent un salaire mensuel de Rs 90 000. Le rôle de certaines d’entre elles consisterait à ouvrir les portes et à accueillir des invités, indique-t-on dans les milieux autorisés.

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