Employé d’hôtel: licencié pour avoir offert un coco à un collègue

24 mai 2015

24 mai 2015, 13:33

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Par

Suresh Moorlah

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Employé d’hôtel: licencié pour avoir offert un coco à un collègue

«Je suis traumatisé et désespéré. Je n’ai pas un sou pour faire bouillir la marmite familiale.» C’est le cri du coeur que lance Krishna Govenden, un Spa Therapist de 27 ans qui a été limogé lundi par la direction d’un hôtel cinq-étoiles, situé à l’est du pays. La raison: il a offert de l’eau de coco à un collègue souffrant de troubles digestifs. Pour lui, il s’agit d’une vengeance. Les larmes aux yeux, il a livré à l’express, hier, ses états d’âme.

«Depuis lundi, ni moi ni mon épouse, qui est femme au foyer, ne dormons plus la nuit. Je ne peux même plus manger», déplore cet habitant de Deep River, Bel-Air-Rivière-Sèche. «Nous sommes angoissés. Nous avons un enfant à nourrir», ajoute-t-il, d’une voix cassée.

Travail irréprochable

Employé de cet établissement hôtelier depuis six ans, il soutient qu’il n’a jamais eu de reproches sur la qualité de son travail. «Zame mo pas finn gagn problem avek kliyan. Zame direksion lotel pa finn donn mwa enn rapor defavorab», précise Krishna Govenden. Et d’ajouter qu’il y a des clients «ki finn donn mwa bann bon rekomandasion kan zot finn retourn dan zot pei».

Il a eu le choc de sa vie en recevant, le 4 mai 2015, une lettre émanant du directeur des ressources humaines. Il a été informé qu’il devait comparaître devant un comité disciplinaire, le 14 mai.

La direction de cet hôtel lui reproche d’avoir, le 30 avril vers 20 h 30, épluché une noix de coco pour ensuite l’offrir à un collègue. Il est également accusé d’avoir, deux jours auparavant, coupé une noix de coco pendant ses heures de travail.

Reconnu coupable

Lundi, le couperet est tombé: le comité disciplinaire l’a reconnu coupable et l’a par la suite licencié. Le Spa Therapist estime que cette décision est illégale et arbitraire. «Le seul crime que j’ai pu commettre, c’est d’avoir aidé un collègue qui souffrait d’une acidité gastrique. Il suffoquait. Je lui ai donc offert l’eau de coco à boire», explique-t-il.

Ce père de famille, qui fait ressortir qu’il est difficile de trouver un emploi en ces temps-ci, crie à la vengeance. En effet, dit-il, il a déjà eu des démêlés avec un cadre de cet établissement dans le passé.

Krishna Govenden compte intenter un procès devant la cour industrielle pour renvoi injustifié. Il a retenu les services de Me Viren Ramchurn, avocat.