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Chute du groupe BAI : Laina et Adeela Rawat recevaient chacune Rs 650 600 par mois
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Chute du groupe BAI : Laina et Adeela Rawat recevaient chacune Rs 650 600 par mois
Chaque mois, huit membres du top management de BA Investment percevaient à eux seuls des salaires totalisant Rs 4,9 millions. En tête du tableau des rémunérations : Valérie Rawat, Chief Executive Officer (CEO) d’Apollo Bramwell Hospital avec un package de Rs 950 000 par mois.
S’ensuit le quatuor Adeela et Laina Rawat – deux des trois filles du grand patron Dawood Rawat – Seemadree Rajanah et Oomeshsingh Sookdawoor, Chief Operating Officer de BA Investment et président-directeur général de BA Insurance respectivement. Chacun touchait Rs 650 600 par mois, somme qui comprend un salaire de base de Rs 500 600 et une allocation voiture de Rs 150 000.
Dans le reste du tableau, on retrouve les deux gendres de Dawood Rawat, Claudio Feistritzer, président de Bramcom Holding, avec un salaire mensuel totalisant Rs 600 600 et Brian Burns, CEO d’Iframac Ltd touchant, lui, Rs 450 600. C’est KerimaRawat, troisième fille du président Emeritus de BAI et directrice de Centosis, firme spécialisée en formation en ligne, qui clôt le tableau avec un salaire mensuel de Rs 333 085.
Par contre, les rémunérations détaillées de Dawood Rawat ne s’affichent pas dans les rapports parcourus jusqu’ici par les autorités compétentes. Seuls les Management Fees de Rs 15 millions par mois ont fait surface.
De sources autorisées, l’express a appris que c’est l’argent des détenteurs des différentes polices d’assurance de BA Insurance et des placements faits par des investisseurs de la Bramer Asset Management (BAM) qui ont servi au paiement de ces salaires et frais notamment, et ce avec la complicité de certaines institutions.
«On a continué à payer des salaires mirobolants à des membres de la direction en dilapidant l’argent des détenteurs du plan Super Cash Back Gold et ceux qui ont investi dans la BAM alors que des filiales du conglomérat faisaient des pertes. Ce n’est pas la vente des voitures d’Iframac qui servait à rémunérer les employés puisque le rapport des auditeurs de 2013 démontre qu’Iframac est en banqueroute depuis cette année-là», explique-t-ondans les milieux autorisés.
Ces «salaires mirobolants» ne représentent, selon les autorités, qu’une infime partie des «largesses» que se sont permises les membres de la direction du conglomérat au coeur de l’affaire BAI/Bramer.
L’on fait également ressortir que Courts est une coquille vide puisque les salaires des employés de cette entité «qui n’est pas légale» sont payés par Iframac. Il a été ainsi découvert que le livre des clients de la vente à tempérament (Hire Purchase Book) de Courts a été «vendu» à la Bramer. Cette transaction baptisée «Moonwalker Project» devait rapporter Rs 1,5 milliard à long terme.
Pour les autorités, il est clair que les employés au bas de l’échelle ne savent pas d’où provenait l’argent qui a servi à payer leurs salaires et ceux du top management. «Le gouvernement est en train de faire tout ce qu’il peut pour la sauvegarde des emplois des compétences qui n’ont pas participé à la fraude massive secouant le conglomérat. Mais il ne tolérera pas les personnes qui font partie du management et qui étaient au courant ou ont participé directement à cette fraude généralisée dans le groupe et au niveau d’Iframac en donnant des instructions », fait-on valoir.
Toutefois, les autorités déplorent qu’à ce jour personne ne poursuive au civil ceux qui ont depuis toutes ces années «dilapidé leur argent». «La police enquête au niveau pénal, mais que ce soit les employés ou les policy holders, ces gens doivent poursuivre au civil ceux qui sont la cause de leurs soucis. Nous, nous faisons notre maximum mais nous ne pouvons faire de magie», soutient-on du côté des autorités.
Tableau des rémunérations de quelques dirigeants de la BAI.
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