Elle se voulait impassible. Stoïque presque après sa nuit au centre de détention de Moka. Sauf que les premières brèches sont apparues, malgré elle. Et Laina Rawat, arrêtée lundi, a craqué après sa comparution en cour de Curepipe ce mardi 2 juin. «Leave me alone, stay away from me. You have been after me», a-t-elle lancé aux journalistes présents à sa sortie du tribunal.

La fille de Dawood Rawat a été inculpée provisoirement sous trois chefs d’accusation : conspiracy to defraud, money laundering et fraudulent use of company’s property. Elle a dû fournir trois cautions de Rs 125 000 chacune et trois reconnaissances de dettes de Rs 5 millions.

Remise en liberté

La police n’a émis aucune objection à la remise en liberté de la femme d’affaires, indiquant que son casier judiciaire est vierge. La magistrate Sokalingum-Jawaheer a ordonné à Laina Rawat de se présenter au poste de police le plus proche de sa localité tous les lundis, mercredis et vendredis entre 6 heures et 20 heures.

En outre, Laina Rawat ne devra pas quitter le pays avant la fin de l’enquête. Son homme de loi, Me Yahia Nazroo, a fait ressortir que sa cliente est disposée à remettre ses deux passeports à la police dès aujourd’hui.

Perquisition à son domicile 

Une perquisition a également eu lieu à son domicile, à Domaine Belle-Vue, mardi. La police n’a trouvé ni argent ni objets compromettants. Sollicitée par l’express, Laina Rawat n’a pas souhaité faire de commentaire sur son arrestation.

De son côté, son époux, Brian Burns, a laissé entendre que c’est «très dur» de faire face à une telle situation. Il avait, lui aussi, été arrêté par le Central Criminal Investigation Department, le 25 mai.

Après Laina Rawat, c’est au tour d’Adeela Rawat-Feistritzer d’être convoquée aux Casernes centrales.