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Hans Seesaghur, l’art de la diplomatie
«Les domaines de l’économie et du commerce international ainsi que les relations publiques sont au cœur même des grandes organisations internationales. Et l’administration internationale est essentielle pour trouver de nouvelles solutions pour la société», affirme Hans Seesaghur, 30 ans. Ces trois champs d’études dans lesquels il se spécialise se situent au carrefour de ses aspirations professionnelles : une carrière en politique et en affaires étrangères à l’ONU et à Maurice.
Ancien étudiant des collèges St Mary’s et John Kennedy, le jeune homme aspirait à l’adolescence à être pilote d’avion. Bien qu’il se soit éloigné de ce rêve aujourd’hui, celui-ci lui a tout de même donné le goût du large.
En effet, en 2003, il se passionne pour l’Asie lors d’une visite à sa sœur, qui étudie alors la médecine à l’université de Wuhan : «J’ai vu que la Chine était un pays qui allait devenir une grande puissance mondiale. Puis, quelqu’un qui peut parler le mandarin, l’anglais et le français serait indispensable aux grandes organisations et également un atout pour l’île Maurice». Aussi, un an plus tard, il quitte Maurice en 2004 pour entamer sa licence en économie et commerce internationale.
C’est alors qu’il renoue avec Wuhan, une ville dotée d’un climat qu’il qualifie de «versatile ». «Il n’est pas étonnant de rencontrer les quatre saisons en une même journée. Cela m’a été d’une très grande utilité car ce fut une préparation pour mieux affronter les différents climats aussi bien chauds que froids», confie-t-il.
Initiation au mandarin
Sur place, le Mauricien rencontre plusieurs difficultés majeures, notamment en ce qui concerne l’intégration : «Étant étranger et n’ayant pas une bonne maîtrise de la langue chinoise à cette époque, il était très difficile de pouvoir suivre les cours.» Il commence alors son initiation au mandarin. Et avec une bonne dose de persévérance et l’aide de quelques amis chinois, il parvient à surmonter la barrière de la langue afin de mieux s’intégrer et d’avancer dans ses études.
Après sa licence, il obtient une bourse pour faire une maîtrise en relations internationales. Puis, il commence les stages, notamment au niveau des Membership relations à la Chambre de Commerce européenne à Shanghai, d’octobre 2010 à mars 2011. Durant cette même année, il postule pour un stage au ministère des Affaires étrangères à Maurice, mais en vain. Par contre, de mai 2011 à juin 2013, Hans Seesaghur devient représentant pour une agence de voyages basée à Maurice, pour laquelle il fait de la promotion touristique : «Cela a été une belle expérience et l’occasion de rencontrer de hautes personnalités mauriciennes.»
À l’inverse, en Chine, se manifestent des difficultés à trouver un emploi. Néanmoins, ce dernier prend une petite initiative qui porte rapidement ses fruits. Il lance ainsi le Kebab Kingdom, un espace de repas à emporter, avec trois amis originaires de Chine, du Pakistan et d’Albanie respectivement. «Au début, c’est mon partenaire pakistanais qui cuisinait les plats. Puis on a recruté un chef chinois. Nous avons géré ce restaurant jusqu’en 2014», souligne-t-il.
Visite de 47 pays
En parallèle, il se met à rédiger en freelance des articles spécialisés dans les voyages pour la version anglaise du journal Chang Jiang Weekly. Cette expérience, qui dure de juillet 2013 à juin 2014, lui donne l’occasion de découvrir une multitude de pays : «Pendant mes onze années ici, j’ai visité les 47 pays pour des vacances, du backpacking, pour mes articles et des visites aux amis. Ces pays incluent le Vietnam, la Corée du Nord, la Jordanie, Israël, la Suède, l'Albanie, le Pérou, la Bolivie et les États-Unis». Il a aussi l’occasion de visiter 27 provinces chinoises.
En octobre 2014, il rajoute un autre pays à la liste : Genève. En effet, le Mauricien est sélectionné pour un stage aux affaires politiques au Bureau du directeur général aux Nations unies. «Mon passage au sein de cette organisation m’a permis de mettre l’expérience acquise au service des pays tels que le Liban», indique-t-il.
Entamant actuellement sa troisième année de doctorat en administration publique, il complètera son programme en juillet 2016. Parallèlement, Hans Seesaghur s’apprête à participer à un stage en Tripoli, au Liban. Il occupera leposte d’External Relations Officer.
Ses projets ? Travailler, après ses études, pendant une ou deux années au service de l’ONU au Moyen-Orient. D’ailleurs, dans cette optique, le Mauricien s’est tout récemment mis à apprendre la langue arabe. Et après quelques années, il rentrera à Maurice pour commencer sa carrière en politique et en affaires étrangères. «Après tout, Home Sweet Home, c’est le meilleur endroit au monde», dit-il.
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