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A Vallée-des-Prêtres: «Zot pé fer dominer ar Laina Rawat», dit Bérenger

5 juin 2015, 08:22

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A Vallée-des-Prêtres: «Zot pé fer dominer ar Laina Rawat», dit Bérenger
«Si quelqu’un a violé la loi, il devra répondre devant une cour de justice. Mé sé enn dominer ki pé fer avek sa tifi Rawat-la !» Propos du leader du MMM, hier, jeudi 4 juin à Vallée-des-Prêtres, lors d’un congrès nocturne.
 
Paul Bérenger s’est offusqué de la manière de faire «avek sa ti madam-la. On l’a fait attendre jusqu’à 17 heures avant de la présenter devant le juge». Arrêtée lundi, Laina Rawat a dû passer la nuit au Moka Detention Centre avant d’être présentée devant le tribunal le lendemain. Pour Paul Bérenger, c’est clairement «de la mesquinerie».

«Nou pa dakor avek politik dominer.»

Le leader des mauves a affirmé que par rapport à la défense des droits de l’homme, le MMM n’a pas changé de position. «Nou pa dakor avek politik dominer.» Il a rappelé que lorsque Pravind Jugnauth était persécuté par la police et était sur le point de passer une nuit au cachot, il s’était rendu aux Casernes centrales pour le défendre.
 
Dans la foulée, Paul Bérenger a critiqué le traitement accordé à Rakesh Gooljaury par le gouvernement. L’homme d’affaires mérite, selon lui, la prison, dénonçant le «traitement VVIP» dont a bénéficié Rakesh Gooljaury pour faire sa déposition aux Casernes centrales, un dimanche de surcroît. «Zordi li vinn zot bondié.» Ce qui fait dire à Paul Bérenger que «Mauritius is in deep trouble».
 
Par ailleurs, le leader du MMM dit regretter de n’avoir pu seconder la motion, présentée hier à l’Assemblée nationale, pour qu’Ameenah Gurib-Fakim devienne la prochaine présidente de la République. S’il dit avoir beaucoup de respect pour elle, il lance néanmoins un appel au gouvernement afin que cette nomination ne devienne pas un thème de campagne.
 
«Je sais qu’il y aura une Garden Party dimanche prochain, mais je fais un appel à la nouvelle présidente de ne pas tomber dans le jeu politique.»
 
Paul Bérenger a, une nouvelle fois, souligné que bien que les municipales sont, avant tout, des élections régionales, celles du 14 juin revêtent une importance nationale. «Ce sont des élections importantes et l’électorat urbain devra sanctionner le gouvernement. Ce gouvernement est devenu très impopulaire en l’espace de six mois», a-t-il martelé.
 
Prenant la parole à son tour, le leader asjoint du MMM, Reza Uteem, a souligné que les villes portent l’empreinte du MMM. Personne, insiste-t-il, ne peut montrer du doigt l’administration mauve.
 
Il a aussi dénoncé le licenciement des «petits travailleurs». Et ce, a-t-il fait ressortir, alors qu’aucun emploi n’a été créé en six mois.
 
Pour sa part, le secrétaire général du MMM Ajay Gunness,en a profité pour descendre en flamme les démissionnaires du MMM. Et plus particulièrement Joe Lesjongard.
 
La réunion était présidée par Pradeep Jeeha.