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Tentative de suicide à Providence: la police sur la piste d’une secte

9 juin 2015, 07:51

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Tentative de suicide à Providence: la police sur la piste d’une secte

C’est elle qui a donné l’alerte aux policiers. Une religieuse de la région du Sud affirme avoir vu Shilanee, 48 ans, et ses deux filles, Sanskrita, 28 ans, et Kirty, 18 ans, dans un état second dans un temple, à Providence, vendredi après-midi. Les trois auraient tenté de mettre fin à leurs jours en ingurgitant des médicaments pour diabétiques.

 

L’aînée des filles a rendu l’âme, samedi. La santé de la mère et de la benjamine est jugée stable. Quant au père, un Lab Attentant d’un collège à Beau-Bassin, il a été conduit à l’hôpital psychiatrique, vendredi, en apprenant le drame.

 

Manque d’argent

 

À Providence, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Et depuis, les proches comme tous ceux qui ont côtoyé la famille de près ou de loin se demandent ce qui a pu pousser cette mère et ses filles à provoquer leur mort.

 

La thèse de secte a été évoquée dans le milieu des enquêteurs. Selon une source proche de la police, les membres de cette famille faisaient partie d’une secte et le manque d’argent pourrait être la cause de cette tentative de suicide. La police attend que la mère et la fille se remettent pour les interroger. Shilanee ne sait pas encore que son aînée est décédée.

 

Le rôle de la religieuse

 

Entre-temps, la police tente de glaner des informations auprès de la religieuse pour savoir dans quelle direction orienter l’enquête. Alors qu’elle dit avoir accompagné la police lors du transfert des trois femmes à l’hôpital de Flacq, du côté de la famille, l’on essaie de comprendre le rôle que cette habitante du Sud a pu jouer dans le drame familial. S’était-elle rendue à ce temple dans un but précis ?

 

Elle a avoué à la famille rencontrée à l’hôpital qu’elle et Sanskrita, qui venait de compléter ses études supérieures, s’étaient liées d’amitié lors de la fête Maha Shivaratree et avaient l’habitude de s’échanger des messages. Ce serait d’ailleurs ainsi, selon la religieuse, que Sanskrita l’avait informée de leur décision de mettre fin à leur vie.

 

Plusieurs hypothèses

 

Un oncle des filles affirme que la religieuse lui a demandé de ne pas donner suite à cette affaire. «Elle m’a appelé vendredi, à 17h15, pour m’informer de cette affaire. Elle m’a expliqué qu’elle a informé la police», raconte-t-il.

 

Par ailleurs, les proches que l’express a rencontrés le lundi 8 juin 2015, alors qu’ils complétaient les rites funéraires de Sanskrita, sont dans l’incompréhension totale. Ils savaient que la famille avait rejoint depuis quelque temps une association gérée par un religieux de Quatre-Bornes. Depuis, selon eux, la famille s’est graduellement éloignée du reste de ses connaissances. L’express a tenté d’avoir une version de la direction de cette association, mais en vain.

 

À la douleur de la famille de faire face à la perte d’une des leurs s’ajoutent les questions demeurées pour l’instant sans réponse quant aux circonstances exactes de ce drame. La Central Investigation Division mène l’enquête pour tirer cette histoire au clair.