Une mère et ses deux filles ont tenté de mettre fin à leurs jours à Providence, le vendredi 5 juin 2015, en ingurgitant des médicaments pour diabétiques. L’aînée, Sanskrita, a rendu l’âme samedi. La police s’était lancée sur la piste d’une secte.

Shilanee, 48 ans, et ses deux filles, Sanskrita, 28 ans, et Kirty, 18 ans, se rendaient depuis quelque temps à des sessions de prière organisées par la Global Healing Foundation, selon leurs proches. Sooraj Beeharry, le gourou de l’association se défend d’une quelconque implication.

«Je ne les connais pas. J’ai appris à travers mes disciples que Sanskrita était venue à une session de prière que j’ai animée récemment à Quartier-Militaire, et qu’elle a cherché à me rencontrer», relate-t-il. Il explique qu’il ne rencontre que ceux qui ont participé à des classes qu’il anime chaque semaine à Phoenix, Plaine-Magnien ou Terre-Rouge.

«Le pire aurait pu être évité»

«Mes disciples m’ont aussi appris que Sanskrita nous avait envoyé des SMS.» Mais, soutient-il, pris dans des prières à Goodlands, il n’aurait pas reçu le texto de la jeune femme. Dans ce message, qui a été transféré au gourou, on lit que la jeune femme menaçait de commettre un acte désespéré. «Le pire aurait pu être évité», déclare-t-il, s’il avait pu rencontrer la victime.

C’est dans un temple de la localité que Shilanee et ses deux filles ont été retrouvées dans un état second. L’état de la mère et de la benjamine est jugé stable. Quant à Soodarsen Soobron, le père de Sanskrita et de Kirty, il a été conduit à l’hôpital psychiatrique, vendredi, après avoir appris le drame.