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Drame à Providence: elles intègrent une secte pour échapper à leur père

10 juin 2015, 08:49

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 Drame à Providence: elles intègrent une secte pour échapper à leur père

Elles n’en pouvaient plus. Mère et filles auraient tenté de se donner la mort afin d’échapper au chef de famille, Soodarsen Soobron, qui leur mènerait la vie dure. Mais avant de commettre l’irréparable, Shilanee Soobron et ses deux filles se seraient tournées vers une secte pour chercher de l’aide. C’est du moins ce qu’affirme le religieux responsable de cette association appelée la Global Healing Foundation (GHF).

 

Shilanee Soobron et ses deux filles, Sanskrita, 28 ans, et Kirty, 18 ans, ont fait une tentative de suicide vendredi. L’aînée des deux filles n’a pas survécu. Quant à la mère et la cadette, elles sont toujours hospitalisées. La police s’était lancée sur la piste d’une secte qu’elle suspectait d’être impliquée dans ce drame familial.

 

Elle soupçonnait son père d’être un adepte de sorcellerie

 

L’express a rencontré Sooraj Beeharry, le religieux responsable de cette association, le mardi 9 juin 2015. Il se défend d’avoir joué un rôle dans cette affaire. Le religieux, surnommé guruji par ses disciples, a en sa possession un message de Sanskrita Soobron, qui incrimine son père.

 

Sanskrita, aussi connue comme Heena, aurait tenté de prendre contact avec le guruji car elle soupçonnait son père d’être un adepte de sorcellerie. Selon les dires de Sooraj Beeharry, la jeune femme accusait Soodarsen Soobron de lui faire du mal.

 

Sanskrita, sa soeur cadette et sa mère auraient tout essayé pour échapper à cet homme, qui travaille comme Lab Attendant dans un collège d’État, indique un proche qui avance que le père avait des comportements étranges.

 

«Il commençait à perdre la tête»

 

Elles auraient eu recours à plusieurs tréter, en vain. C’est là qu’elle aurait commencé à fréquenter la secte. Selon des proches, la jeune femme de 28 ans se rendait à des sessions de prière organisées à travers l’île afin de rencontrer le guruji. Certains disciples confient qu’elle pleurait à chaque séance et qu’elle cherchait constamment à rencontrer le guruji, disant que c’était la seule personne à pouvoir l’aider.

 

«Je ne rencontre que des membres qui suivent mes classes de méditation. Mes disciples avaient expliqué à cette jeune femme qu’elle devait suivre des classes de self-realisationpour se sentir mieux. Elle n’est jamais venue. Et je ne l’ai jamais rencontrée», expliqueSooraj Beeharry.

 

 

 

 

 

Shilanee et ses filles auraient aussi eu recours aux services d’une habitante de L’Escalier, pensant que cette dernière pouvait les «guérir». C’est cette femme qui a alerté les policiers de l’incident et qui les a transportées à l’hôpital de Flacq le jour du drame. Elle a affirmé aux proches de Sanskrita que celle-ci l’avait informée qu’elle allait avaler les comprimés pour diabétique qui ont entraîné sa mort.

 

Quant aux deux survivantes, elles ont déclaré aux enquêteurs qu’elles avaient pris la décision de mettre fin à leurs jours car elles étaient découragées que Soodarsen Soobron leur mène la vie dure. «Il commençait à perdre la tête. Liti pé kraz partou», a relatéShilanee aux enquêteurs.

 

Soodarsen Soobron est, lui, admis à l’hôpital psychiatrique depuis vendredi. C’est la direction du collège qui l’a transporté à l’hôpital Brown Sequard, Beau- Bassin. Dépressif, il reçoit un traitement destiné aux personnes présentant des tendances suicidaires.