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Quand Maurice fait (mal) son cinéma !
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Quand Maurice fait (mal) son cinéma !

À une époque où on cherche les moyens de porter le plus loin possible l’image de la destination touristique mauricienne, il serait temps de regarder d’un peu plus près l’impact du ciné-tourisme.
Si les grands réalisateurs internationaux n’ont pas encore coché sur leur agenda la case île Maurice comme lieu incontournable de tournage, plusieurs films à l’impact considérable, sont tournés dans le pays chaque année.
Le film chinois Break Up Guru – Rs 500 millions de recettes en six mois d’exploitation – a été sponsorisé et en grande partie tourné à l’île Maurice. On se souvient également de l’arrivée – avec tout le battage médiatique en Inde – de l’équipe venue tourner à Constance Le Prince Maurice le film Calendar Girls dont la sortie est prévue pour dans quelques mois.
Maurice, quoique l’on puisse dire, possède des arguments solides qui vont au-delà de la beauté de ses paysages, de la logistique et de la main-d’oeuvre qualifiée et pas chère. Des incitations fiscales considérables sont également faites aux réalisateurs internationaux qui viennent promener leurs caméras chez nous. L’industrie touristique n’est bien entendu pas en reste. Le Film Induced Tourism Program, le cinétourisme, marche.
«Dans le ciné-tourisme, la MTPA et les hôtels principalement négocient avec les producteurs pour que des images de la destination en général ainsi que, plus spécifiquement, ceux des hôtels, apparaissent clairement. Plus un producteur joue le jeu, plus il reçoit de l’aide», souligne Marcel Lindsay Noé, qui plaide fortement pour l’émergence d’une véritable industrie cinématographique mauricienne avec l’aide de l’industrie touristique.
Mais même si l’on peut considérer que le ciné-tourisme demeure la meilleure façon de promouvoir notre pays à travers le monde et ce à moindre coût, ce n’est pas encore gagné pour ceux qui s’intéressent à l’émergence de ce secteur d’activité.
L’on ne sait toujours pas si le Film Rebate Scheme, qui a attiré plusieurs productions à Maurice ces derniers temps – le dernier est le film sud-africain Forever – est encore d’actualité. Il est plus que temps que les autorités gouvernementales s’engagent clairement sur cette road map. Si le flou continue à persister, il va sans dire que d’autres pays, et pas des moindres, dans la région finiront par s’intéresser de manière plus incisive à ce segment très porteur touristiquement et économiquement viable. Et ce sera le clap de fin pour un pilier potentiel de l’industrie mauricienne.
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