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L'UE abandonne les quotas obligatoires pour les réfugiés
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L'UE abandonne les quotas obligatoires pour les réfugiés
Les Etats membres de l'Union européenne ont décidé vendredi d'organiser la répartition de l'accueil des réfugiés arrivés en Grèce et en Italie sur la base du volontariat, la Commission n'ayant pas réussi à imposer une logique de quotas obligatoires.
Réunis en sommet à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se sont querellés pendant sept heures, jusqu'au milieu de la nuit, sur la question de l'accueil par les Vingt-Huit de 40.000 demandeurs d'asile actuellement dans ces deux pays et de 20.000 autres personnes réfugiées hors des frontières de l'UE.
Ils se sont finalement mis d'accord sur un système de répartition volontaire, s'en tenant au chiffre de 60.000 mais accordant une exemption à la Hongrie, qui avait qualifié le plan d'absurde, et à la Bulgarie, l'un des Etats membres les plus pauvres.
"C'était un débat très intense", a déclaré Angela Merkel à la presse, qualifiant la crise des migrants de "plus grand défi que j'ai connu dans les affaires européennes en tant que chancelière", elle qui a traversé en dix ans à la tête de l'Allemagne la crise de la dette de la zone euro ou la confrontation avec la Russie.
Exprimant sa frustration, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a regretté un plan à "l'ambition modeste".
Les débats, qui se sont terminés un peu avant trois heures du matin, ont donné lieu à de vifs échanges entre opposants et partisans d'une solidarité européenne renforcée, comme le président du Conseil italien Matteo Renzi. avait cessé d'accueillir des demandeurs d'asile en provenance d'autres Etats membres, ce qui constitue une infraction aux règles communautaires, avant de faire machine arrière.
En France, la présence de milliers de migrants cherchant à traverser la Manche à Calais préoccupe la Grande-Bretagne et le retour à la frontière italienne de migrants à été source d'échanges musclés avec Rome.
Afin d'aider cette dernière et Athènes à faire face à cette crise, les dirigeants de l'UE ont décidé de leur accorder des moyens financiers pour mettre en oeuvre des centres pour distinguer les réfugiés politiques des réfugiés économiques et rapatrier ces derniers vers leur pays d'origine.
Les ministres européens des Affaires étrangères ont quant à eux entériné lundi le lancement d'une mission navale destinée à combattre les réseaux de passeurs en mer Méditerranée, jugés responsables de la morts de milliers de migrants.
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