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Jean-Michel Coret, la musique dans le sang
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Jean-Michel Coret, la musique dans le sang
Il a trouvé sa mélodie du bonheur : vivre sa plus belle passion, la musique, auprès de grosses pointures de la chanson. Christophe Maé, Phil Collins, Asa, Babylon Circus, Taio Cruz, Cindy Lauper… ce sont là quelques-unes des vedettes internationales qu’il a côtoyées et accompagnées. Et la liste est bien plus longue encore. «J’ai toujours rêvé de faire ce métier», confie Jean-Michel Coret, 45 ans, musicien professionnel en France.
Tout petit, ce Mauricien originaire de Cité Atlee à Forest-Side, commence à nourrir sa passion pour la musique. «Je vivais alors chez mes grands-parents. J’ai appris à jouer de la guitare avec mes oncles à la maison. J’avais alors 8 ans», se souvient-il. C’est ainsi qu’il s’initie à la musique. Dans les années 80, il fait ses premiers pas sur scène. En effet, Jean-Michel Coret participe à une émission télévisée, où il se produit avec une chorale composée d’enfants des Casernes, à Curepipe. «J’avais le trac car c’était ma première représentation à la télévision mais tout s’est bien passé.»
Complétant sa scolarité primaire à Maurice, il rejoint ses parents, immigrés en France depuis quatre ans, à l’âge de 12 ans. Nous sommes alors en 1982. «Au début, j’avais du mal. Je ne voulais pas rester car je suis arrivé en plein hiver. Il faisait très froid. Mais avec le temps, je me suis adapté. Cela fait 33 ans que je vis en France», affirme le musicien, qui habite en banlieue parisienne, non loin de Versailles.
À son arrivée en terre étrangère, il intègre une école, mais timide, peine à s’adresser aux autres. Heureusement, l’année suivante, la situation s’améliore avec l’arrivée d’un Mauricien dans sa classe. À 14 ans, il découvre les joies du clavier, grâce à son père qui en possède un à la maison. Aussi, Jean-Michel Coret s’y essaie. Et y prend goût. Un an plus tard, le voilà qui s’attelle à organiser un petit concert: «C’était pour l’anniversaire d’un ami. J’avais 15 ans. J’ai même chanté une chanson alors que je ne suis pas du tout chanteur. C’était amusant.»
Prestations dans les orchestres de bal
L’apprentissage du clavier se poursuit, tandis qu’il s’inscrit en parallèle dans un lycée professionnel, en mécanique générale. Après trois ans, il se met à travailler au sein du service de transport de la compagnie Fedex. Entre-temps, le Mauricien commence à participer à des événements artistiques: «Je faisais des prestations dans des orchestres de bal les week-ends. La musique, c’était pour moi un rêve d’enfance. J’ai eu l’occasion de le réaliser en France. Je joue maintenant de plusieurs instruments et je suis surtout bassiste.»
Petit à petit, le Mauricien se fait une place dans le monde artistique. En effet, il travaille avec une agence qui organise des castings lorsque les vedettes de la chanson internationale sont en tournée en France. C’est après avoir participé à ces castings que le bassiste peut être sélectionné. Ainsi, il aura l’occasion d’accompagner de nombreuses stars, aussi bien en France que dans d’autres pays.
«Au début, c’est stressant de côtoyer ces artistes. Quand on les croise pour la première fois, cela marque forcément. Avec Asa, une chanteuse nigériane, par exemple, on a fait le tour du monde, avec des spectacles aux États-Unis, au Japon, en Australie, au Brésil, en Afrique, en Europe et même à Maurice, dans le cadre du Festival Sakifo. C’était le plus grand moment de ma carrière».
Il se remémore un autre moment fort de sa carrière, soit un concert à Maurice en juillet 2008 : «Un grand moment, car je ne restais que trois jours et il y avait de la famille qui avait loué un van pour venir me voir. Le concert se tenait sur un terrain vague non loin du Caudan. Cela s’était bien passé… sauf que la veille, il y avait eu une tempête!»
Parallèlement, Jean-Michel Coret a aussi accompagné des artistes mauriciens tels que Ras Natty Baby, Jean-Claude Gaspard, Claudio, Mario Justin et Nancy Dérougère, lors de leurs tournées respectives en France. «Faire des concerts, ce n’est jamais pareil. C’est cela qui me motive car le public est différent à chaque fois», s’enthousiasme-t-il.
La musique constituant le cœur de sa vie, Jean-Michel Coret s’active à un tout autre projet désormais : la sortie de son premier album qu’il produit. «Je travaille sur mon album avec un collectif qui se nomme ‘New Sega Generation’. Ce sera avec des ‘featurings spéciaux’ et un nouveau style de séga – un mélange de danceet de rap», indique le bassiste professionnel. Déjà au début de cette année, il a lancé un single intitulé NuSega, qui est déjà disponible sur iTunes. Quant à son album, il devrait être dans les bacs en septembre prochain.
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