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Tsipras soumet le plan des créanciers à référendum le 5 juillet

27 juin 2015, 09:41

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Tsipras soumet le plan des créanciers à référendum le 5 juillet
"Ces propositions, qui violent clairement les règles européennes et les droits fondamentaux au travail, à l'égalité et à la dignité montrent que l'objectif poursuivi par certains de nos partenaires et certaines 'institutions' n'était pas un accord viable pour toutes les parties, mais peut-être l'humiliation d'un peuple tout entier", a-t-il dit lors d'une courte allocution télévisée à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire.
 
Tsipras, de retour de Bruxelles où des négociations marathon avec ses partenaires européens et le Fonds monétaire international (FMI) n'ont pas permis de déboucher sur un accord "argent frais contre réformes", a indiqué qu'il demanderait une prolongation de quelques jours du plan de renflouement en cours, qui arrive en principe à échéance mardi prochain, 30 juin, le jour où la Grèce doit rembourser 1,6 milliard d'euros au Fonds monétaire international.
 
La proposition des "institutions" (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI) font peser un "fardeau insupportable" sur la nation grecque, a-t-il poursuivi, appelant ses concitoyens à apporter une "réponse " à cet "ultimatum".
"Face à ce chantage visant à vous faire accepter un programme d'austérité humiliant, sans fin et sans perspective de nous rétablir sur nos pieds, je vous appelle à vous prononcer en souveraineté et avec fierté ainsi que l'exige l'Histoire fière des Grecs", a poursuivi Tsipras, dont le parti de gauche radicale Syriza a remporté les élections législatives de janvier dernier sur la promesse d'en finir avec l'austérité.
 

AUCUNE RÉACTION À CE STADE DES PARTENAIRES D'ATHÈNES

 
Panos Kammenos, ministre de la Défense et chef de file des souverainistes de droite du Parti des Grecs indépendants (Anel), associé à Syriza, a annoncé qu'il demanderait à ses électeurs de rejeter le plan des bailleurs de fonds de la Grèce.
Les banques grecs ouvriront lundi et aucun projet de contrôle des capitaux n'est en préparation, a précisé pour sa part le ministre délégué à la Réforme administrative, George Katrougalos.
 
Les services de Tsipras ont annoncé de leur côté qu'une rencontre aurait lieu ce samedi entre le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, et, côté grec, le vice-Premier ministre Giannis Dragassakis, le ministre des Finances Yanis Varoufakis et le négociateur en chef Euclide Tsakalotos.
 
Aucune réaction n'est venue pour l'heure des "institutions" ou des pays de la zone euro, dont les ministres des Finances sont censées se réunir ce samedi pour la quatrième fois depuis le début de la semaine.
 
Ce n'est pas la première fois depuis le début de la crise grecque, fin 2009, qu'Athènes a recours à l'arme du référendum dans les négociations avec ses partenaires.
 
Fin octobre 2011 déjà, le Premier ministre à l'époque socialiste George Papandréou, sans consulter ses partenaires européens, avait annoncé la tenue d'un référendum sur le plan d'austérité et l'aide financière internationale.
 
Trois jours plus tard, en marge d'un sommet du G20 à Cannes, le président français, Nicolas Sarkozy, et la chancelière allemande, Angela Merkel, l'avaient prévenu que la Grèce ne recevrait pas un centime de plus si elle ne mettait pas en oeuvre les mesures d'austérité prévues par le plan de renflouement.
 
Le projet de référendum, qui avait également provoqué une crise politique intérieure en Grèce, avait finalement été abandonné et Papandréou avait démissionné le 9 novembre, laissant place à un gouvernement de coalition dirigé par Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne.