Publicité

Deux soldats français soupçonnés d'abus sexuels au Burkina Faso

1 juillet 2015, 17:20

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Deux soldats français soupçonnés d'abus sexuels au Burkina Faso
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons d'agressions sexuelles sur mineurs par deux soldats français au Burkina Faso, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
 
L'enquête, ouverte mardi soir après un signalement du ministère de la Défense, a été confiée au commandement de la gendarmerie prévôtale, responsable des soldats déployés à l'étranger, a-t-on précisé.
 
Les faits auraient été commis dimanche sur deux fillettes âgées de trois et cinq ans, a ajouté cette source.
 
Des attouchements sur l'une d'elles auraient été filmés et découverts par sa mère sur une caméra appartenant aux soldats, et oubliée par eux sur les lieux des faits.
 
Les deux fillettes sont Françaises ou binationales, a par la suite indiqué le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
 
"L'action de la justice est engagée", a-t-il dit lors du compte rendu du conseil des ministres, où cette question a été évoquée. "C'est parfaitement inadmissible (...) il n'y aura aucune faiblesse."
 
Cette affaire intervient deux mois après l'ouverture, par le parquet de Paris, d'une information judiciaire contre X sur des soupçons de viols de mineurs par des soldats français en Centrafrique entre décembre 2013 et juin 2014.
 
Dans cette autre affaire, les agressions présumées auraient eu lieu dans le camp de réfugiés de l'aéroport de M'Poko, à Bangui, sous protection militaire.
 
Six enfants centrafricains âgés de 9, 11 et 13 ans ont dénoncé des abus sexuels commis par des militaires français de l'opération Sangaris. Quatre disent être des victimes directes.
 
Quatorze militaires, dont trois ont été identifiés, seraient concernés par ces accusations, selon une source judiciaire. Cinq militaires étrangers sont aussi concernés.
 
"L'enquête est en cours", indique cette source.
 
Le chef d'état-major de l'armée de terre, Jean-Pierre Bosser, avait alors déclaré que la communauté militaire française était "profondément affectée" par cette affaire.