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Jeevesh Kumar Goolab : quand formation rime avec passion
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Jeevesh Kumar Goolab : quand formation rime avec passion
Huit ans déjà que ce jeune Mauricien a quitté le nid familial pour s’envoler vers Londres et s’y poser. Originaire de Rose-Hill, Jeevesh Kumar Goolab suit d’abord sa scolarité à l’école primaire Beau-Séjour et au collège Régis Chaperon. En 2007, il décroche une licence en Business Informatics, avec mention First Class with Honours de l’université de Maurice. «J’ai ensuite embarqué pour Londres pour entamer une maîtrise en Computer Security and Audit, à l’université de Greenwich», confie le Mauricien de 29 ans. Ce dernier était à la quête d’une expérience internationale qui, selon lui, est cruciale pour l’avenir et l’épanouissement de tout individu. C’est ainsi qu’il quitte le pays le 11 juin 2007 pour fouler le sol britannique.
Un début difficile
Mais le jeune homme a du mal à s’adapter lorsqu’il arrive à Londres. «C’était comme sortir d’un cocon et commencer à tout gérer par soi-même». En effet, le «cocon» de cet enfant unique était «tissé» par sa maman Sarlata, femme au foyer mais aussi très active sur le plan social et son papa Radhamohun, ancien fonctionnaire à l’aube de sa retraite. Il y a aussi son grand-père Comalparsad, qui a joué un rôle de premier plan dans son éducation, ainsi que ses nombreux amis qui ont toujours été d’un grand soutien.
Jeevesh se rappelle les difficultés du début. «C’était dur. Je parlais à ma maman tous les jours et j’essayais de revenir au pays au moins une fois par an», confie le jeune homme. Rechercher un emploi s’avère une tâche difficile poursuit-il: «Avec le visa d’étudiant, c’est plus difficile de trouver les bons jobs et en plus, le nombre d’heures est limité. En revanche, lorsque j’ai obtenu le statut de professionnel, les choses se sont simplifiées.»
En effet, c’est dans ce contexte que Jeevesh apprend à se familiariser avec son environnement : «Je dois dire que l’Angleterre, la ville de Londres en particulier, est très accueillante envers les étrangers. Car c’est une ville cosmopolite composée de plusieurs nationalités du monde. Et cela aide beaucoup. De plus, il y a une belle communauté mauricienne qui s’y est installée, incluant des restaurants et des clubs entre autres. Donc, on se sent à la maison».
Apprendre dans les deux sens
Son programme d’études supérieures terminé, le jeune homme entame une série de formations additionnelles : Business School Management, le coaching, le leadership et le Higher Education Management. Il entre par la suite dans la sphère de l’enseignement. «Je suis qualifié pour l’enseignement des programmes de premier et de deuxième cycle. En 2008, j’ai commencé avec les cours du niveau 7, soit de maîtrise et de PHD au niveau de l’Information Security and Assurance, dispensés au sein des instituts spécialisés dans des formations en cyber sécurité», précise Jeevesh. En août 2012, il intègre le campus de l’université d’Ulster, baséen Irlande du Nord. Il y donne des cours pour les programmes de BSc en commerce, comptabilité et informatique. «Je suis un cross-faculty lecturer», affirme-t-il.
Aujourd’hui, le Mauricien compte sept ans de service comme Senior Lecturer et Module leader. Ayant la formation à cœur, Jeevesh a aussi créé sa propre entreprise, Belgrave Alliance Ltd, à Londres. C’est un espace professionnel qui se consacre au Skills Coaching, à l’enseignement supérieur et aux services de consulting.
«Je fais simultanément du coaching de motivation et d’aptitudes. Je me focalise beaucoup sur le développement des jeunes professionnels, en particulier les diplômés qui entrent dans le monde du travail. J’agis comme facilitateur dans ce processus», explique notre interlocuteur. Il met aussi ses compétences au service des corporates. Comment? En leur proposant des programmes de formation sur la gestion et sur le développement des secteurs public et privé. Dans la même veine, il participe régulièrement à des ateliers de travail, des séminaires et des conférences intensives pour parfaire ses objectifs.
C’est une qualité essentielle qui découle de son métier. Car Jeevesh se concentre davantage sur la capacité d’instruire. «Ce qui est aussi important, c’est d’apprendre le métier en commençant au bas de l’échelle et d’évoluer graduellement. Ainsi, vous apprenez, respectez et valorisez la contribution des autres qui sont également au bas de l’échelle», souligne le chargé de cours. Ce qui le motive dans sa profession, ce sont ses étudiants. Qu’il s’agisse de jeunes school leavers ou de personnes mûres, ces derniers sont ses catalyseurs : «Je préfère m’engager auprès d’une audience plutôt que d’exercer le métier d’être assis dans un bureau et derrière l’écran d’un ordinateur».
«Le futur de notre pays repose entre les mains de la jeune génération»
Le jeune homme vit maintenant à London Bridge, une région proche de Londres. En raison de sa proximité de la ville, Jeevesh peut se rendre au travail à pied et pratiquer de l’exercice physique. Cela lui permet aussi d’aller à la découverte de la culture londonienne, visitant les musées, les monuments historiques etc. «J’ai développé un engouement pour l’histoire et la Grande Bretagne en regorge. Et en voyant tout cela, je me sens plutôt comme un touriste qu’un résident », affirme-t-il.
Comme sa mère, Jeevesh est engagé sur le plan social. Il participe à des collectes de fonds en faveur de la cause mauricienne. Notamment celle de la petite Celina Lulith, atteinte d’un cancer, pour son traitement en Chine. Une autre de ses passions : la politique. «Depuis que je suis jeune, j’ai toujours voulu faire quelque chose pour mon pays. Quand je rentrerai à Maurice, ma vision sera portée sur trois axes : la santé, l’éducation et la sécurité. Je pense que le futur de notre pays repose entre les mains de la jeune génération, elle-même guidée par les aînés», conclut-il.
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