Publicité

La Grèce doit présenter ses propositions de réforme

9 juillet 2015, 10:45

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La Grèce doit présenter ses propositions de réforme

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras doit présenter jeudi ses propositions de réforme de la dernière chance pour obtenir une nouvelle aide financière de ses créanciers et rester dans la zone euro.

 

Fort de sa victoire au référendum de dimanche dernier par lequel les Grecs ont dit "non" aux exigences formulées par les partenaires de l'UE, le chef du gouvernement de la gauche radicale a promis des "propositions concrètes pour un accord juste, des propositions de réforme fiables".

 

"Nous voulons trouver un compromis honorable pour éviter une rupture qui serait une rupture avec la tradition européenne, nous sommes tous conscients des enjeux et nous sommes prêts de notre côté à prendre nos responsabilités historiques", a déclaré mercredi Alexis Tsipras devant le Parlement européen.

 

Les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro et de l'Union européenne se réuniront en sommet dimanche. Cette date est présentée comme la date limite pour conclure un accord avec la Grèce.

 

Alexis Tsipras a également demandé un rééchelonnement de la dette grecque, soulignant que le FMI la jugeait lui-même intenable.

 

La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a évoqué mercredi soir une restructuration de la dette grecque, sans plus de précision.

 

LETTRE AU MES

 

"Le FMI a choisi de rester silencieux mais nous nous efforçons de suivre de près l'évolution de la situation et de ne pas être excessifs dans nos prises de positions", a-t-elle dit à Washington. "La Grèce est dans une situation de crise aiguë, qui doit être traitée rapidement et avec sérieux."

 

Dans ce contexte, les banques grecques resteront fermées jusqu'à lundi prochain et le plafond de retrait sera maintenu d'ici là à 60 euros par jour et par personne, a annoncé mercredi le ministère grec des Finances.

 

Parallèlement, la Grèce a envoyé une lettre au Mécanisme européen de stabilité (MES) dans laquelle elle s'engage à réformer son système de retraites et sa fiscalité pour obtenir de ses partenaires européens un prêt de trois ans couvrant les remboursements de sa dette.

 

Le président du MES, le ministre des Finances néerlandais Jeroen Dijsselbloem, a demandé au FMI de l'aider à évaluer la dette grecque, une des conditions de l'octroi de ce prêt, et a demandé l'avis de la Commission et de la Banque centrale européenne.

 

Sans accord politique avec la Grèce sur un programme de réformes d'ici dimanche, la Banque centrale européenne (BCE) cessera de soutenir les banques grecques et le chaos menace, a averti le gouverneur de la Banque de France.

 

La France a fait clairement savoir qu'elle ne laisserait pas tomber la Grèce, dont elle a toujours été le parrain européen, à la fois pour son entrée dans l'UE et dans la zone euro.

 

"Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro et la France fera tout pour ça", a dit le Premier ministre Manuel Valls lors d'un débat à l'Assemblée sur le dossier grec, ajoutant que cela pouvant mener à la "dislocation" de l'Europe.