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Vente des filiales de la BAI: le dilemme Iframac

13 juillet 2015, 10:08

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Vente des filiales de la BAI: le dilemme Iframac
Si un dénouement a été trouvé pour Apollo Bramwell, la reprise de Courts et d’Iframac est toujours en suspens. Ici également, les conditions sine qua non avant que la Financial Services Commission (FSC) ne tranche restent la préservation des emplois et le montant financier qu’injecteront les repreneurs. En ce qui concerne Iframac, il ressort que les administrateurs spéciaux se trouvent devant des offres incomplètes depuis que le concessionnaire s’est vu écarter de l’exploitation de la franchise allemande Mercedes-Benz.

Aucune offre concrète de rachat

L’autre anicroche pour Iframac est que le groupe français CFAO, qui projette de reprendre l’exploitation de Mercedes-Benz, ici, à travers IMC, son représentant à Maurice, n’a pas fait d’offre concrète de rachat. 
 
La firme dirigée par Gilles Lalanne a seulement manifesté son intérêt lors du premier round de l’exercice. La raison pour laquelle les administrateurs spéciaux ne peuvent légalement entrer en jeu dans ce cas précis tant que la situation de la CFAO n’est pas régularisée par la FSC, l’institution concernée. Un rapport du cabinet Ernst & Young qui supervise l’évaluation des offres est aussi attendu. 
 
Dans le cas de Courts, la seule indication à ce stade est que deux soumissionnaires sont en lice dans la dernière ligne droite.
 
Entre-temps, les raisons derrière l’entrée en scène de l’État comme repreneur de l’hôpital Apollo Bramwell se précisent. Tout n’est qu’une question de jours pour la finalisation des procédures avec l’ultime approbation du Conseil des ministres vendredi.
 
Déjà, selon les informations recueillies, l’on s’accorde à dire qu’avec cette transaction, le gouvernement fait «d’une pierre, trois coups». Premièrement, il a préservé «la majorité des 833 emplois d’Apollo Bramwell, dont des spécialistes très compétents». En deuxième lieu, il a évité un manque à gagner qui aurait pesé lourd dans la balance. Et finalement, il saisit l’opportunité de réaliser un vieux projet. Celui de transformer Maurice en un medical hub.

Etablissement de santé à vocations multiples

En effet, le gouvernement souhaite en faire un établissement de santé à vocations multiples. D’abord, un hôpital qui prodiguera des soins spécialisés de pointe à ceux qui, jusqu’ici, ne peuvent se permettre de tels traitements à l’étranger. Puis, il servira d’hôpital universitaire pour la formation à la fois des infirmiers et des médecins. Pour ce volet, un partenariat avec de grandes écoles étrangères est d’actualité. Sauf que les autorités ont décidé que l’État ne sera à la fois propriétaire et gestionnaire de ce centre hospitalier. 
 
La raison pour laquelle un autre appel d’offres sera lancé, après l’aval du Conseil des ministres, pour l’octroi d’un contrat de gestion. La firme sélectionnée s’occupera de l’administration quotidienne de l’hôpital.

Transformer Maurice en medical hub

Déjà, il ressort que celle-ci aura à répondre à des critères stricts. En l’occurrence, assurer une gestion professionnelle et viable, aussi bien pour les traitements que pour la formation. Déjà, l’on assure que depuis que cet établissement a été purgé de «la fraude», le système opère de façon «propre et viable». «Le tout est de développer le secteur et de transformer Maurice en un medical hub qui boostera également le tourisme médical avec des patients venant de la région, comme de Madagascar et des Seychelles», fait valoir la source officielle.
 
L’hôpital privé Apollo Bramwell devrait servir, entre autres, d’hôpital universitaire. © KRISHNA PATHER
 
Il ressort que depuis le départ, avec l’éclatement de l’affaire BAI, le gouvernement s’intéresse à ce centre hospitalier dernier cri. Cet intérêt a fini par se matérialiser après l’ouverture des enveloppes des propositions financières. Car l’offre la plus élevée reçue par les administrateurs spéciaux Mushtaq Oosman et Rajeev Basgeet est de Rs 1,2 milliard. Un montant qui, selon notre interlocuteur, est insuffisant pour contribuer au remboursement des détenteurs de polices d’assurance de la BA Insurance. 
 
Les deux administrateurs spéciaux se seraient trouvés face à un manque à gagner d’au moins Rs 1,3 milliard. «Puis, on ne pouvait pas dilapider cet actif», poursuit-on du côté du gouvernement.
 
L’on précise, en outre, que l’État n’est pas un soumissionnaire dans cette transaction. «L’appel d’offres clos, c’est la Financial Services Commission qui s’est chargée de voir si les offres sont acceptables pour repayer les détenteurs de polices d’assurance et sauvegarder les emplois. C’est à l’issue de ça qu’on est parvenu à l’option de reprendre Apollo Bramwell», indique la source autorisée.
 
Du côté des Rawat, la première réaction est venue de Laina Rawat. Samedi, elle a laissé le commentaire suivant sur sa page Facebook «#RIP#ABH» avant de publier cette citation «Today my forest is dark. The trees are sad and all the butterflies have broken wings.»