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Le poids de la France
15 juillet 2015, 02:54
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Le poids de la France

On a plutôt tendance à l’oublier ou à le minorer : la manière dont la France a modelé le destin touristique de Maurice. Or, sans la France et les Français, l’industrie touristique ferait grise mine !
Avec un peu plus de 300 000 touristes par an, le marché français pèse de tout son poids économique et statistique sur l’industrie touristique mauricienne. Mais son influence ne se situe pas qu’au niveau des chiffres et des deniers sonnants et trébuchants. C’est au niveau de la manière même dont on pratique le tourisme, l’hôtellerie surtout, que l’influence française est la plus marquante.
C’est un fait que l’industrie hôtelière mauricienne fonctionne fortement sous influence française. Que ce soit au niveau de la gastronomie, du management, de l’art de la table, de la sommellerie ou de la formation – l’École hôtelière, il n’est pas inutile de le rappeler, a été fondée avec l’aide française en 1971 –, la France est partout.
Toutes choses s’expliquant par la chance que Maurice a eue, depuis le départ, d’avoir sur son sol quelques hôteliers d’exception que les meilleurs groupes européens ont eu le nez d’attirer.
De Jean-Pierre Chaumard qui a porté le Royal Palm sur des fonts baptismaux à Christophe Plantier, qui fait aujourd’hui les beaux jours de Constance le Prince Maurice, en passant par Olivier Louis, père de l’ancien Coco Beach, Jean-Pierre Simonnet qui a lancé le Sofitel So Mauritius (photo) et Jean-Luc Naret, hier encore à la tête du Domaine de Bel-Ombre, Maurice mise et gagne grâce à la «french touch».
S’il faut laisser aux historiens le soin, un jour, de se pencher avec pertinence sur le décollage de l’industrie touristique mauricienne, il n’est pas inintéressant de rappeler, enfin, que c’est sur le sol français, avec un magazine français, que Maurice a commencé à briller sur le marché européen.
Dans les années soixante-dix le magazine Paris Match consacre sa Une à sir Gaëtan Duval venu vanter, lors de quelques soirées huppées, les charmes de Maurice qu’il rêve de transformer en place forte touristique dans l’océan Indien.
Portées par la personnalité flamboyante de sir Gaëtan Duval, les personnalités françaises vont affluer à Maurice, entraînant dans leur sillage tous les «jet setters» européens.
Le succès de Maurice sur le marché français ne s’est jamais démenti depuis. «Entre Maurice et la France, c’est aussi une histoire de coeur. Une alchimie rare qui s’est opérée depuis plusieurs années et qui résiste à l’influence du temps», fait remarquer le directeur de la MTPA, le Dr Karl Mootoosamy qui, à plusieurs reprises, a initié et articulé des campagnes de marketing basé sur l’émotion et le ressenti sur le marché français.
Pour Karl Mootoosamy, le marché français a encore de beaux jours devant lui. «Pour les Français, Maurice est une terre d’émotions qui permet de se ressourcer, une terre qui donne envie de partager ses expériences touristiques avec les autres. Notre destination est unique en cela.» Si nous poursuivons ce qui a été entrepris pour rehausser la qualité au niveau de la destination et poursuivons avec une campagne de communication et de marketing bien ciblée sur la France, il n’y aura aucun souci à se faire. «Mais nous devons continuer à montrer aux touristes français que nous les désirons. Tout, et a fortiori surtout dans le tourisme, n’est qu’une question d’émotions !»
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