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Une garde à vue levée dans l'enquête sur l'attentat déjoué
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Une garde à vue levée dans l'enquête sur l'attentat déjoué
La garde à vue du plus jeune suspect interpellé dans le cadre d'une enquête sur un projet d'attentat contre des installations militaires déjoué en France a été levée mercredi soir, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Quatre personnes âgées de 16 à 23 ans ont été interpellées lundi en quatre points du territoire et placées en garde à vue au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a annoncé mercredi Bernard Cazeneuve.
Les suspects préparaient un acte terroriste contre des installations militaires françaises, a précisé le ministre de l'Intérieur dans une déclaration à la presse.
Il ressort toutefois des déclarations des suspects en garde à vue que le plus jeune d'entre eux avait été "écarté" du projet par les autres, explique-t-on de source judiciaire.
De source proche du dossier, on indique que l'attentat était prévu entre fin 2015 et début 2016.
Les trois hommes encore en garde à vue, âgés de 17, 19 et 23 ans, répondent aux questions des enquêteurs. Ils ont expliqué qu'ils avaient l'intention de s'en prendre à un officier gradé d'une base militaire du sud de la France.
Ils avaient l'intention, précise-t-on de source proche du dossier, de décapiter un militaire français et de filmer la scène avec une GoPro, une caméra de petit format. L'"instigateur" du projet est le mineur de 17 ans.
Mercredi soir, Bernard Cazeneuve a expliqué qu'il "avait été repéré pour son activisme sur les réseaux sociaux et dans le relationnel de djihadistes français aujourd'hui incarcérés".
"Il avait également été signalé aux autorités du fait de ses velléités de départ en Syrie (...) Il avait fait l'objet d'un entretien administratif", a ajouté le ministre.
L'un des suspects, un ancien militaire réformé de la marine nationale, a travaillé au fort Béar, dans les Pyrénées-Orientales, dit-on de source proche du dossier, confirmant une information d'iTELE. On ignore s'il s'agissait de la cible visée.
Les gardes à vue peuvent se poursuivre jusqu'à vendredi matin.
Dans son intervention, Bernard Cazeneuve a précisé qu'aucun lien ne pouvait être établi à l'heure actuelle avec l'incendie, vraisemblablement d'origine criminelle, qui s'est produit mardi dans le complexe pétrochimique du groupe LyondellBasell à Berre-L'Etang, près de Marseille.
Il a en outre rappelé que 1.850 Français ou résidents environ étaient actuellement impliqués dans les filières djihadistes, dont près de 500 se trouvent en Syrie ou en Irak. Quelque 2.500 personnes ont fait l'objet d'un signalement pour radicalisation depuis un an et demi et six procédures pour déchéance de nationalité sont en cours d'instruction.
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