Elle affirme que son project coordinator lui aurait fait des avances, en lui promettant d’améliorer ses notes. Cette étudiante de l’université de Maurice (UoM) soutient que ce superviseur aurait par la suite récidivé. C’est ainsi qu’elle a porté plainte contre ce dernier, lundi.

C’est en octobre de l’année dernière que le premier incident aurait eu lieu. L’étudiante en Human Resource Management devait rencontrer le professeur pour son projet. Pendant leur rencontre, elle a constaté, affirme-t-elle, que l’homme avait la main droite sous la table et faisait des gestes indécents. Mal à l’aise, la jeune femme aurait voulu quitter la salle mais le quinquagénaire lui aurait alors dit qu’il pouvait améliorer ses notes de credit per annum. Il aurait ajouté : «Je vois que tu n’es pas intéressée là. Reviens me voir quand tu es plus excitée.» Elle n’a cependant pas pensé à rapporter cet épisode.

Pas la seule victime du professeur

Puis, en février, en tant que déléguée de classe, la jeune femme devait accompagner une de ses camarades dans le bureau du professeur. À ce moment, allègue-t-elle, ce dernier lui aurait à nouveau proposé d’améliorer ses notes. L’étudiante, se sentant encore une fois harcelée, a porté plainte auprès de l’administration de l’UoM.

La jeune femme affirme également qu’elle n’est pas la seule victime du professeur. Selon elle, d’autres étudiantes se sont fait avoir.

De son côté, le professeur réfute ces allégations et estime qu’il s’agit d’un coup monté. Il reproche aussi à la plaignante de ne pas avoir eu une attitude responsable : «Elle était class representative mais elle avait de nombreuses lacunes. Elle ne me consultait jamais pour son projet et elle savait que cela pourrait la pénaliser. Elle n’est venue me voir qu’à deux reprises pour son projet. Or, dans son progress log, elle avait ajouté plusieurs autres dates et j’avais refusé de signer car c’était illégal.»

Il aurait réprimandé la jeune femme. Le quinquagénaire pense aujourd’hui que c’est peut-être ce qui a poussé la jeune femme à l’accuser de harcèlement. «Je sais qu’elle s’est rendue au bureau de la direction et qu’elle a envoyé une copie de sa plainte à tous ses amis de classe», explique-t-il. Il avait donc porté plainte contre l’étudiante début avril mais l’affaire est restée sans suite.

Suite à l’accusation de harcèlement, l’UoM a intitié une enquête. Après avoir examiné les faits et les accusations portées contre le chargé de cours, le conseil d’administration a décidé, sur avis légal, de mettre un terme au contrat de ce dernier. Le professeur a donc été licencié.