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Star Knitwear: pas question de céder «au lobby en faveur de la CMT»

24 juillet 2015, 14:15

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Star Knitwear: pas question de céder «au lobby en faveur de la CMT»

«S’il croit qu’il est seul dans cette course, il se trompe. Il y a des sociétés bien plus importantes… j’attends de voir la couleur de son argent.» Déclaration cinglante d’Ahmed Parkar, directeur général de Star Knitwear, à l’encontre de François Woo.

 

Le directeur général de la Compagnie Mauricienne de Textile (CMT) se positionne comme l’un des principaux intéressés à racheter l’usine de textile des Parkar, mise en liquidation. De leur côté, ces derniers ont fait comprendre qu’il n’est pas question de céder «au lobby qui se dessine en faveur de la CMT».

 

Ahmed Parkar fait comprendre que d’autres entreprises ont un meilleur profil que la CMT pour reprendre l’usine textile. Il ajoute : «Nous contribuons à hauteur de 5 % à l’exportation dans la zone franche et l’usine a gardé ses clients. Il n’est pas question de la vendre pour Re 1 comme François Woo le dit dans la presse», soutient Ahmed Parkar.

 

De son côté, François Woo est catégorique. Il affirme «être dans la course pour racheter l’usine et qu’une équipe de (son) entreprise est même allée visiter l’usine». En ce qui concerne l’hostilité entre les deux hommes d’affaires, le directeur général de la CMT a simplement répondu : «Ce ne sont plus les Parkar qui gèrent l’usine. Ce sont les administrateurs qui contrôlent tout et nous aurons affaire à ces gens. Et puis, il ne faut pas oublier qu’il faut prendre l’usine et ses dettes. Et il faut réfléchir. Ça vaut ce que ça vaut.»

 

Pour l’heure, selon nos informations, deux entreprises locales et quatre sociétés internationales, dont deux évoluant en Afrique, ont exprimé leur intérêt pour Star Knitwear.

 

«Des sociétés prêtes à mettre le prix fort» 

 

Le directeur général de Star Knitwear continue donc de croire en la possibilité d’avoir un partenaire plutôt qu’un repreneur pour son entreprise : «Il y a des sociétés qui expriment le besoin d’avoir une présence à Maurice, elles sont prêtes à mettre le prix fort.»

 

Star Knitwear avait été placée sous administration judiciaire le 5 juin. L’usine, qui emploie 1700 personnes, a souffert d’un manque de liquidités quand le permis d’opération de la Bramer Bank a été révoqué. Cependant, la famille Parkar ne souhaitait pas vendre l’entreprise familiale, qui existe depuis 28 ans déjà. Elle préférait plutôt trouver un partenaire. Mais depuis, les administrateurs de l’usine ont fini par considérer l’option de trouver un repreneur.