Violence familiale: six mois de prison pour avoir menacé ses parents

25 juillet 2015

25 juillet 2015, 08:40

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Vinesen Abel

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Violence familiale: six mois de prison pour avoir menacé ses parents

Fils unique, il avait tout pour être heureux. «Me kan li bwar, li vinn enn vre bebet», déclare sa mère. Ce célibataire de 28 ans a pour la énième fois brutalisé ses parents dans l’après-midi du jeudi 23 juillet. Son père, fonctionnaire au ministère de l’Agriculture, l’a dénoncé à la police. Arrêté, le jeune homme a été traduit devant le tribunal de Pamplemousses vendredi. Son procès a été entendu et il a écopé de six mois de prison.

Il a étudié jusqu’à la Form V mais a arrêté en cours de route, laisse entendre sa mère. Ce sont ses fréquentations qui l’ont mené sur cette voie, explique la mère. Il a commencé à boire alors qu’il était au collège. Et depuis, sa vie a basculé. Il n’a fait que des petits boulots comme apprenti – maçon, cuisinier – ou encore avec un contracteur pour ériger des salles vertes.

Il y a six ans, ses parents croyaient qu’il allait changer lorsqu’il a fait la connaissance d’une jeune fille de la localité. Mais la relation n’a pas duré car les parents de la jeune fille s’y étaient opposés, en raison de son penchant pour la bouteille.

Il défendait toujours ses amis

Le jeune homme défendait toujours ses amis jusqu’à se mettre à dos ses parents et les agresser et les maltraiter. Trois ans plus tôt, il avait agressé sa mère qui s’était retrouvée avec un bras fracturé. Ce procès est prévu pour ce lundi.

À maintes reprises, le jeune délinquant a proféré des menaces contre sa mère et son père et plusieurs plaintes à ce propos ont été faites au poste de police de son village. Peu après sa visite au restaurant du coin vers 14 heures, jeudi, il est retourné à la maison et a commencé à menacer ses parents. Son père s’est alors rendu au poste de police de Goodlands pour le dénoncer.

Le jeune homme a été arrêté sous une accusation de breach of protection order vu qu’un tel ordre avait été émis contre lui par le tribunal depuis le 5 février.

Au cours de son procès, vendredi, ses parents se sont rendus au tribunal dans un esprit de pardon. S’adressant à la cour, son père a déclaré qu’il a fait cette déposition dans un moment de colère. Son fils, qui venait d’être libéré le 8 juillet après avoir passé quatre mois en prison, mérite une nouvelle chance pour affronter la vie, a-t-il dit. Et ce sont ses parents qui demandent à la cour de lui accorder cette chance.