Quinze candidates, une couronne. La finale du concours Mrs Mauritius World se tiendra le samedi 25 juillet à partir de 20h30 à l’Indira Gandhi Centre for Indian Culture. Jeudi soir, nous sommes allés prendre le pouls lors d’une répétition.

Il est 17h50. Les candidates, fidèles au poste, attendent l’arrivée de Kishore Jootun. Le chorégraphe au sourire ravageur débarque cinq minutes plus tard. Tout le monde se met en place. Perchées sur des hauts talons à faire peur, elles arborent toutes un haut de couleur vert.

«Placez-vous comme pour la finale», lance Kishore. «Rappelez-vous les derniers changements qu’on a apportés.» 1,2,3... une musique entraînante retentit. La salle de danse située à Quatre-Bornes prend tout à coup des allures de fête.

Trois passages pour la finale

Pour ces épouses ou mères qui défilent pour la première fois, maîtriser la chorégraphie et les pas de danse n’est pas une mince affaire. Elles n’ont répété que quatre fois. Divisées en quatre groupes, elles doivent coordonner leurs mouvements et leur temps de passage. Les gestes sont parfois gauches mais elles sont déterminées. Les visages sont quelque peu tendus, les sourires crispés.

La finale sera constituée de trois passages. Elles défileront dans des tenues grecques, indiennes et de soirée.

Après le premier passage, elles prennent une pause. Elles profitent de ce petit moment pour se donner des conseils et peaufiner la chorégraphie. Elles répètent sous le regard attentif des autres. Une équipe soudée.

Répétitions dans la bonne humeur

«Allez les filles, on refait le passage indien. Il faut retravailler tout ça. N’oubliez pas les half turn. Faites comme si vous étiez en sari», déclare Kishore. «Chut. Personne ne parle. On se concentre. Et faites ce que vous avez à faire.» Petite hésitation chez l’une des candidates. Manquant d’assurance, elle préfère laisser son amie aller avant elle. Mais ce n’est que retarder l’échéance. «Ne t’arrête pas. Continue de marcher. Fais comme si tu es sur scène», conseille Kishore.

Le chorégraphe, qui évolue à la Art Academy, remarque que la tension est remontée et fait tout pour les mettre à l’aise. «Souriez. Vous avez de belles dents. Montrez-les.» Ses paroles détendent l’atmosphère. Cette fois, il exécute la chorégraphie avec les filles. Il scrute le miroir pour repérer les imperfections.

«Ne cassez pas les mouvements. Ils doivent être plus gracieux», lâche-t-il. Il affirme avoir pratiqué un mouvement 15 fois ce jour-là pour voir si elles n’étaient pas capables de l’exécuter. «Qui vient de dire ayo?» La candidate court se cacher derrière l’une de ses amies dans l’hilarité générale. Les répétitions reprennent dans la bonne humeur. Elles sont quasiment prêtes pour le grand soir.