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JIOI: rencontre avec des anciennes vedettes médaillées d'or
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JIOI: rencontre avec des anciennes vedettes médaillées d'or
Dès ce samedi 1er août et jusqu’au 9 août, les Mauriciens de même que les habitants des îles avoisinantes vivront à l’heure des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI). Ces jeux, qui nous ont permis de découvrir de grands sportifs, ont été organisés pour la première fois à La Réunion en 1979 et ont eu lieu dans les autres îles tous les quatre ou, parfois, cinq ans.
Toutefois, après leurs belles performances qui nous ont fait vibrer, certains athlètes sont retournés dans l’oubli même si d’autres ont réussi dans leur vie grâce au sport. Bref, ils ont connu des fortunes diverses. Nous avons rencontré trois d’entre eux, tous médaillés d’or.
Navind Ramsaran, 1990
Il a remporté la médaille d’or en lutte aux JIOI, à Madagascar, en 1990. Déjà en 1985, à Maurice, Navind Sharma Ramsaran s’était distingué en remportant une médaille de bronze. Outre les Jeux des îles, ce Vacoassien a aussi brillé aux Jeux olympiques de 1988, à Séoul. Il se souvient encore du télégramme du gouverneur général d’alors avec cette mention : «Congratulations for your historical medal.»
Aujourd’hui, Navind Ramsaran mène une vie simple. S’il soutient que juste après avoir quitté la scène sportive, à la fin des années 90, il a été appelé à encadrer d’autres sportifs, au fil des ans, son expertise a fini par ne plus être reconnue par ceux qui dirigent le sport mauricien. Pourtant, ajoute-t-il, il a entraîné de nombreux jeunes de Rivière-Noire. Aujourd’hui, il dirige un garage et gagne sa vie tant bien que mal. Il a quand même des regrets que «tou sa bann bon travay ki mo finn fer la pa rekonet zordi».
Dolly Namasivayen, 2003
Dolly Namasivayen a décroché la médaille d’or en judo (catégorie des moins 63 kilos) lors des Jeux des îles organisés à Maurice en 2003. Elle se trouvait parmi les athlètes qui ont fait la fierté de Maurice à cette époque.
Mais toute sa carrière sportive a basculé quelques mois plus tard, lors de sa participation aux Jeux d’Afrique au Niger, où elle a été trouvée coupable de dopage. Et elle a été suspendue pour une période de deux ans. Toutefois, elle s’en défend en expliquant qu’étant souffrante, elle avait pris plusieurs comprimés et ignorait que c’était des médicaments prohibés.
Lorsque cette suspension de deux ans est tombée, elle a tout abandonné. «Après ma suspension, je considérais que personne ne s’intéressait à moi. Je me suis mariée et aujourd’hui je mène une vie simple.» Elle dit ne recevoir aucune considération de la part des autorités. «Je ne suis invitée à assister à aucun tournoi ou même à apporter une contribution aux autres athlètes.»
Marco Bangard, 1998 et 2003
Marco Bangard, médaillé de bronze en 1993 et deux fois médaillé d’or en 1998 et 2003, se dit un homme heureux. Habitant Camp-Levieux, Marco Bangard exerce comme chef de sécurité au Casino de Caudan. Il dit avoir consenti beaucoup de sacrifices pour connaître la gloire au niveau international. Mais il ne regrette rien car ces sacrifices ont fini par payer.
Grâce au sport, il a visité plusieurs pays, notamment du continent africain. «J’ai eu la chance d’obtenir des sponsors qui m’ont permis de m’entraîner convenablement pour me hisser à un niveau international.» Son succès au sport lui a permis de décrocher un emploi sûr. Il est aujourd’hui responsable de la sécurité.
Néanmoins, il affirme qu’il y a beaucoup d’athlètes talentueux à Maurice et lance un appel au gouvernement pour que celui-ci reconnaisse leurs talents. Il souhaite bon courage à ceux qui vont défendre nos couleurs à La Réunion.
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