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Moeurs: harcelée par son ex-collègue durant cinq ans, elle porte plainte

28 juillet 2015, 17:12

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Moeurs: harcelée par son ex-collègue durant cinq ans, elle porte plainte

Plus de 300 appels en absence en une journée, d’innombrables SMS, tantôt insultants, tantôt amicaux… C’est ce à quoi Anusha*, âgée de 26 ans, aurait eu droit au cours des cinq dernières années. Cette habitante de Quatre-Bornes affirme que son harceleur, que l’on surnommera Fawzi*, la prenait même en filature.

 

Un soir, alors qu’elle était restée après les heures de bureau pour compléter un travail, elle aurait aperçu l’homme en train de l’épier. Arrêté, il a ensuite été libéré sous caution. C’est après cet incident qu’Anusha a décidé de porter plainte contre lui à la police. Cela remonte à février. Quant à l’habitant de Plaine-Verte, il réfute les allégations de la jeune femme.

 

Anusha*, que nous avons rencontrée le lundi 27 juillet à Quatre-Bornes, confie qu’elle est perdue. «Je suis à bout. Il m’a menacée. Il ne me laissera pas en paix. Linn dir mwa mo pou pey sa ser.» Elle affirme avoir essayé par tous les moyens de couper court aux agissements de Fawzi. Mais rien n’y ferait, selon elle. Raison pour laquelle elle a décidé de porter plainte contre lui.

 

L’homme l’aurait prise en filature

 

En fait, raconte-t-elle, tout a commencé en 2008. Année durant laquelle elle a obtenu un poste de conseillère au sein d’une compagnie d’assurances. C’est là qu’elle aurait fait la connaissance de Fawzi. Ils se seraient liés d’amitié lorsque ce dernier a décidé de l’aider dans son travail.

 

Sauf que deux ans plus tard, l’homme aurait commencé à changer d’attitude. Il serait, selon les dires de la jeune femme, devenu collant, jaloux et possessif. «Il me faisait des avances avant de me demander de sortir avec lui. Je le repoussais à chaque fois. Toutefois, je ne lui ai jamais donné de faux espoirs. Il était simplement un ami du bureau», souligne Anusha.

 

Quelque temps après, elle a été transférée dans une autre succursale, située à Quatre-Bornes. Fawzi se montrait dès lors de plus en plus insistant, avance la jeune femme. «Il me faisait plus d’une soixantaine de missed calls en 30 minutes. Et plus de 300 en une journée», relate-t-elle.

 

D’ailleurs, elle ne compte plus le nombre de cartes SIM qu’elle a changées durant ces cinq dernières années. Mais Fawzi, dit-elle, finissait toujours par retracer son numéro de cellulaire. Après le harcèlement téléphonique, poursuit-elle, l’homme aurait fini par la prendre en filature.

 

Plusieurs avertissements

 

En effet, Fawzi ne travaillait plus pour la société d’assurances, ayant été mis à la porte pour sa mauvaise performance et après avoir reçu plusieurs avertissements de son supérieur. Du coup, raconte Anusha, son ex-collègue venait souvent devant son bureau pour l’épier. Elle a, de nombreuses fois, alerté la police. Fawzi faisait alors une trêve de deux semaines avant de recommencer de plus belle, confie la jeune femme.

 

Un soir, se remémore-telle, elle a décidé de rester après les heures de bureau, histoire de  compléter un travail. Grande fut sa surprise d’apercevoir son «harceleur » à travers une baie vitrée. Ce dernier l’aurait sommée d’ouvrir la porte. Elle aurait alors refusé, avant d’appeler la police. Il aurait ensuite insulté les policiers mandés sur les lieux avant d’être arrêté et de passer la nuit en détention.

 

Ce n’est toutefois pas la seule fois où il s’est fait prendre, en train d’épier la jeune femme. Le fiancé d’Anusha l’a déjà surpris alors qu’il traquait cette dernière. Les deux hommes en seraient venus aux mains. Le fiancé n’a pas donné suite à cet incident.

 

Contacté au téléphone, Fawzi réfute les allégations de la jeune femme. «Nous sortions ensemble depuis cinq ans. J’ai des preuves de ce que j’avance. On a eu une dispute sur quelque chose de banal», raconte l’habitant de Plaine-Verte. Il avoue qu’il téléphone à la jeune femme mais que ses appels sont constamment rejetés. S’il le fait, affirmet- il, c’est pour lui demander des explications au sujet de leur relation.

 

*Les prénoms ont été modifiés