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Psycho : quand la musique est bonne

26 juillet 2015, 16:19

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Psycho : quand la musique est bonne

Je t’aime moi non plus de Serge Gainsbourg, I will always love you de Whitney Houston, On Fire de Switchfoot : elle est longue la liste des chansons qui incitent à des réactions sexuelles. Comment expliquer ce phénomène ?

 

Selon les observations de neuroscientifiques, c’est la réaction liée à l’anticipation du plaisir à venir qui fait tressaillir. En attendant le passage à l’acte, la dopamine se répand dans le cerveau et inonde la zone de l’apprentissage et de la mémoire, puis la région-clé du circuit de la récompense. Ce qui fait qu’en quelques secondes, une note ou les paroles d’une chanson peuvent provoquer le plaisir.

 

Ainsi, la combinaison d’un rythme, d’une mélodie et d’une harmonie peut contribuer à changer les taux d’hormones circulant dans le sang, réduisant celui du cortisol (lié au stress) ou dopant celui de la mélatonine (la détente). Émotions et musique sont intimement liées.

 

Selon des propos de Jean-Noël Beuzen, psychiatre et musicien, à Psychologies.com, les recherches confirment que la musique est, dans l’évolution humaine, antérieure au langage. L’homme s’est, pendant longtemps, exprimé en chantant, avant de savoir parler. Ce qui peut expliquer pourquoi certaines chansons peuvent éveiller des souvenirs enfouis.

 

Qui ne se souvient pas du slow qui passait à la radio lors d’un premier baiser ? Une récente étude réalisée au Laboratoire de psychologie de l’université d’Angers conclut qu’un souvenir ravivé par une musique est toujours plus chargé émotionnellement qu’un autre lié au silence.

 

Aussi, la musique aurait le don de faire fantasmer. Cela, parce qu’elle ne convoque pas la vision, mais incite souvent à produire nos propres scénarios imaginaires. Quand la musique raisonne, c’est sur tout l’organisme qu’elle impacte à travers ses ondulations acoustiques. Par exemple, plus un son est grave et intense, plus il résonne dans nos cavités profondes.

 

Le rythme de la composition a également son importance dans l’érotisation potentielle. Si certains se libèrent au son de notes douces, d’autres préfèrent une musique plus rythmée.