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Affaire Lam Po Tang: la tension à son comble à quelques heures du verdict

28 juillet 2015, 10:04

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Affaire Lam Po Tang: la tension à son comble à quelques heures du verdict
Sanjeev Nunkoo, accusé de complicité dans le meurtre d’Hélène Lam Po Tang, devrait être fixé sur son sort cet après-midi, jeudi 30 juillet. Les jurés se sont, en effet, retirés pour délibérer après le «summing up» de la juge Gaytree Manna.
 
Pendant près de deux heures, cette dernière est revenue sur des extraits de la déposition de Sanjeev Nunkoo. Le jeune homme a admis avoir été sur le lieu du crime. A la police, il a déclaré avoir vu Hélène Lam Po Tang, allongée par terre, avec un couteau à côté d’elle.
 
La juge a relevé que le couteau a été acheté à moins de Rs 100 dans un supermarché à Riche-Terre. Couteau qui a été retrouvé à Pont Colville par la Special Mobile Force le 31 octobre. La juge Gaytree Manna a, par ailleurs, demandé aux jurés de prendre en considération qu’il n’est pas l’auteur du crime mais est accusé de complicité.

Sauvagement poignardée à 25 reprises

C’est le 15 octobre 2010 qu’Hélène Lam Po Tang, âgée de 61 ans, a été retrouvée gisant dans une mare de sang à son domicile, à l’avenue des Roses, morcellement Swan, Baie-du-Tombeau. Elle a été sauvagement poignardée à 25 reprises alors qu’elle était seule, son époux Gary Lam Po Tang se trouvant en Chine et sa fille en Angleterre à ce moment-là. C’est sa soeur Mei Chueng Wong Min et son beau-frère venus la chercher pour l’emmener à son rendez-vous médical qui ont fait la découverte macabre.
 
 
Un premier constat a écarté la piste du vol. L’absence d’effraction ou de traces de lutte laissent même supposer que la victime connaissait son ou ses agresseurs. Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, assisté du Dr Salim Saib, Police Medical Officer, a pratiqué l’autopsie. Ils ont attribué le décès à de multiples perforations ayant touché les organes vitaux.
 
Plusieurs personnes ont été interpellées dans cette affaire. Dont le jardinier du couple Lam Po Tang, ou encore un récidiviste notoire de la région, Carlo Pasnin. La police a aussi convoqué Gary Lam Po Tang. Un détail dans l’une de ses dépositions l’a trahi. Il s’est retrouvé accusé d’avoir commandité le meurtre de sa femme dans la nuit du 14 octobre.
 
Les rumeurs courent. Gary Lam Po Tang serait un joueur invétéré et un habitué des casinos. C’est d’ailleurs pour cela qu’il fréquenterait régulièrement le Domaine Les Pailles. Selon certaines rumeurs, il lui arrivait de miser jusqu’à un demi-million de roupies. Une mauvaise gestion financière de l’entreprise aurait aussi été une des raisons évoquées par rapport au crime commis.
 
Entre-temps, la Major Crime Investigation Team passe au crible les appels reçus par la victime les jours précédant sa mort. Ils isolent le numéro du bras droit de Gary Lam Po Tang, Sanjeev Nunkoo. Interrogé une première fois le 20 octobre, il dit ne rien savoir du meurtre et fournit un alibi, expliquant qu’il avait pris une «permission» pour quitter le travail plus tôt parce que sa mère était souffrante.
 
Toutefois, confronté aux relevés téléphoniques et à la présence de traces de sang relevées entre les sièges de son véhicule par le Forensic Science Laboratory grâce au procédé BlueStar, Sanjeev Nunkoo craque. Cet habitant de Quatre- Bornes explique avoir agi sur les ordres de son patron, Gary Lam Po Tang car il avait une dette envers lui. Le commanditaire présumé aurait, selon lui, financé son mariage et l’aurait aidé à construire sa maison.
 
D’autres renseignements laissent toutefois penser qu’il aurait commis une fraude. Ce qui aurait poussé Gary Lam Po Tang à le faire chanter.
 
Le mari d’Hélène Lam Po Tang et son ami Ah Kim Chue Kee Cheung sont aussi arrêtés. Ils sont par la suite libérés sous caution et les accusations retenues contre eux sont abandonnées. Sanjeev Nunkoo est, lui, accusé de complicité.

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