C’est une histoire qui secoue au moins 200 familles du Morne. En novembre, elles devront évacuer les lieux, soit 43 arpents. Cela, suivant un jugement de la Cour suprême donnant gain de cause à Agathe Desvaux de Marigny, directrice du Petit Morne Ltd. La question a été évoquée lors d’un point de presse du Kolektif Villaz Morne, avec le soutien de Rezistans ek Alternativ, ce mercredi 12 août.

«Ces 43 arpents derrière le village du Morne appartenaient à nos ancêtres. Ils cultivaient la terre pour vivre. Nous sommes en droit de réclamer ce terrain»,insiste Yoni Augustin, habitant du Morne. Il dénonce également les problèmes sociaux liés au fait que les habitants doivent maintenant se trouver un foyer encore plus loin dans le village. Ce qui les contraint de plus à vivre dans la promiscuité. «La population s’agrandit mais pas l’espace. Ce qui cause la violence, l’alcoolisme et des grossesses précoces…»

Stéphane Gua de Rezistans ek Alternativ fait, lui, ressortir qu’une National Land Audit Commission doit être mise sur pied pour réévaluer la terre. Il se dit solidaire de ces habitants et que la distribution des terres «ait été faite dans l’illégalité».

Une lettre du Kolektif Vilaz Morne a été envoyée au ministre des Terres et du Logement, celui des Arts et de la Culture ainsi qu’au responsable du Morne Heritage Trust Fund.

Le collectif propose une date pour une conférence de presse publique, où tous les acteurs de la société pourront intervenir.