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Italie: Nandanee Soornack n’est plus assignée à résidence

15 août 2015, 13:14

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Italie: Nandanee Soornack n’est plus assignée à résidence
Nandanee Soornack pourra sans encombre célébrer son 46e anniversaire par une sortie au restaurant ou ailleurs, le lundi 17 août 2015. En effet, elle n’est plus assignée à résidence depuis le début du mois d’août. La femme d’affaires, qui habite chez sa soeur en Italie, n’est plus sous surveillance policière italienne.  
 
Détentrice d’un permis de résidence en bonne et due forme, la proche de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam est, de ce fait, libre comme l’air. Dans les milieux de ses hommes de loi, on jubile et on parle même d’une petite victoire.  
 
Cependant, les accusations provisoires de blanchiment d’argent qui pèsent sur elle sont toujours devant le tribunal de Parme. De même que la demande de la police mauricienne pour son extradition.  
 
L’avocat italien de Nandanee Soornack avait logé une demande devant le tribunal de Parme pour annuler l’ordre d’assigner à résidence sa cliente. Il a argué qu’elle ne peut être assignée à résidence indéfiniment en attendant que son procès soit entendu. Le magistrat a accédé à la requête de l’avocat italien.  
 
La patronne d’Airway Coffee avait quitté le pays le lendemain du scrutin du 10 décembre 2014 pour se réfugier avec sa benjamine en Italie. Les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID) ont réclamé et obtenu un mandat d’arrêt international contre elle, signé par la magistrate Adeela Hamuth, le 20 mars 2015. 
 

 Elle risque une peine de dix ans de prison 

 
 Les autorités mauriciennes ont sollicité l’aide d’Interpol pour procéder à l’arrestation de l’amie de Navin Ramgoolam. Des carabiniers l’ont arrêtée en Italie le 16 avril. Elle a été libérée par le tribunal de Parme le 20 avril. Le magistrat a ordonné qu’elle soit assignée à résidence sous la surveillance de policiers italiens. 
 
 Nandanee Soornack fait face à deux charges de blanchiment d’argent. Il lui est reproché d’avoir sorti du pays une forte somme d’argent le 11 décembre 2014, en infraction aux articles 4 et 3(1) de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act. Elle est aussi soupçonnée d’avoir comploté avec Navin Ramgoolam, le 26 septembre 2014, pour sortir une forte somme d’argent du pays afin de la placer dans des pays étrangers.
 
  Elle est aussi accusée de complicité avec Navin Ramgoolam, le 11 décembre 2014, le jour du dépouillement, en vue de retirer de l’argent du pays. Les enquêteurs du CCID  soulignent que pour les délits de complot et de blanchiment d’argent, Nandanee Soornack risque une peine de 10 ans de prison.