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Casinos de Maurice: les salaires et allocations mis à l’index
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Casinos de Maurice: les salaires et allocations mis à l’index
«C’est un surplus d’employés qui a provoqué la perte des Casinos de Maurice», lâche un cadre de la StateInvestment Corporation(SIC). Les salaires du personnelconstituent 70%des dépenses des Casinosde Maurice, selon lui. Deplus, poursuit-il, un accordentre les syndicats et la directiondatant de 2013 n’estpas en faveur d’un redressementfinancier.
Cet accord, laisse-t-on entendre, permettrait aux employés de toucher plusieurs allocations, comme pour le déjeuner, par exemple. Et une bonne partie d’entre eux touche une «grooming allowance». Cette allocation leur est accordée pour qu’ils prennent soin de leur corps.
«Pas de local leave à la veille des congés publics»
C’est toujours dans le cadre de cet accord qu’il existe un «14e mois», réclamé par les employés depuis quelque temps. C’est un boni basé sur quatre critères à respecter mais qui ne prend pas en considération la performance financière des casinos, ajoute notre interlocuteur.
«Une des conditions pour que l’employé touche ce boni est qu’il ne doit pas prendre de localleave à la veille des congés publics, surtout pendant la période des fêtes de fin d’année et lors de la fête du Printemps. Mais ils sont nombreux à contourner cette condition en prenant des sick leave», explique-t-il. D’ailleurs, c’est pour cette raison que ceux qui seront employés dans les deux nouveaux casinos à Grand-Baie et Flic-en-Flac seront pris sous de nouvelles conditions.
Des postes bien rémunérés
Les employés des Casinos devant travailler à des heures indues, durant les jours fériés et les dimanches, ils sont bien rémunérés en contrepartie. Dépendant des années de service, les croupiers peuvent gagner Rs 20 000, les inspecteurs Rs 25 000, les Bar and Hospitality Managers Rs 30 000 en sus desallocations allant jusqu’àRs 7 000, les Pit Boss (ceux qui s’occupent des tables de jeux) Rs 35 000, unAssistant Manager Rs 40 000, un Manager Rs 50 000-Rs 60 000.
Outre ces postes, des employés s’autoproclamaient Bar Controllers ou Entertainment Managers. Leurs salaires moyens étaient de Rs 30 000. Ces postes ont été revus dernièrement. Cette catégorie d’employés bénéficient de facilités d’emprunt pour l’achat de voitures.
Plusieurs postes ont également été créés uniquement pour promouvoir des employés. Au niveau de la sécurité notamment, on retrouve des Security Officers, Assistant Security Officers et Head Security Officer. Chacun d’entre eux était responsable d’une équipe de cinq personnes. Leurs salaires mensuels varient entre Rs 15 000 et Rs 25 000.
Recrutement
Il n’y a jamais eu d’appels à candidatures pour des postes au bas de l’échelle. Le recrutement se fait à travers des ministres et des députés. C’est une pratique qui existe depuis une trentaine d’années. Si les employés viennent de différentes circonscriptions, durant ces dernières années, les recrues habitaient en majorité la circonscription de Pamplemousses-Triolet. À titre de comparaison, dans le passé, les employés provenaient de la circonscription de Piton–Rivière-du-Rempart.
Location des bâtiments
La location des bâtiments a également pesé lourd. Pour celui de Flic-en-Flac (fermé depuis quelques mois), la State Investment Corporation payait une somme mensuelle de Rs 300 000. Pour celui du Caudan, la location était de Rs 2,2 millions et il y a quelques mois, elle a été ramenée à Rs 1,2 million. Des économies de Rs 200 000 ont également été réalisées pour le bâtiment de Curepipe.
En ce qui concerne la vente du casino de Trou-aux-Biches, la SIC aurait empoché une centaine de millions de roupies. Cette somme a été utilisée pour éponger les dettes de ce casino et pour payer les salaires des employés qui ont été transférés ailleurs.
Pertes
En ce qu’il s’agit des pertes encourues par les Casinos de Maurice, la SIC estime qu’en ramenant le nombre d’employés à 500 et avec l’ouverture de deux nouvelles maisons de jeux d’ici à la fin de l’année, les pertes s’estomperont pour ensuite laisser place aux profits l’année prochaine. Actuellement, les salariés sont répartis dans trois casinos notamment à Pailles, à Curepipe et à Port-Louis au Caudan Waterfront.
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