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La pépinière de Terracine
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La pépinière de Terracine
Ancienne propriété sucrière du XIXe siècle dont subsiste encore l’imposante cheminée de pierre, Terracine abrite aujourd’hui une pépinière pleine de charme sur une superficie d’environ un arpent.
À la pépinière de Terracine, nichée dans le village de Souillac, dans le Sud, passé et présent cohabitent paisiblement. Selon le responsable de l’exploitation, Cédric Toulet, la propriété sucrière qui occupait autrefois le site fut créée en 1814 par Joachim Michel Geffroy. Vestige de ce lointain passé, la cheminée dresse encore aujourd’hui sa digne silhouette de pierre vers le ciel.
Avant l’aménagement de la pépinière en 1990, l’ancienne propriété sucrière fut d’abord transformée en ferme. En témoignent les bâtiments d’élevage de poulets désormais convertis en serres. Une idée originale qui donne un cachet particulier au lieu. Dans la première de ces serres, fougères, Aglaonema, iris et bégonias «Angel Wings», entre autres plantes d’ombre, sont rangés avec soin. Un plus appréciable : les écriteaux à caractères blancs sur fond noir qui permettent à la clientèle d’identifier facilement les plantes exposées. En suspension, l’Episcia cupreata, une «carpet plant» dont le feuillage sombre fait ressortir davantage le rouge des petites fleurs.
L’actuel propriétaire de la pépinière est Union Sugar Estates Co. Ltd, précise Cédric Toulet. Sur une superficie d’environ un arpent, le choix est vaste, car pas moins de «250 variétés de plantes, pour un volume de quelque 30 000 sujets», sont disposées dans les différents espaces, nous informe le pépiniériste. Parmi les espèces de plein soleil, les euphorbes se mettent en vedette : l’Euphorbia leucocephala et ses abondantes bractées blanches qui lui valent le nom de «neige du Kilimandjaro» côtoie le poinsettia (Euphorbia pulcherrima) double, rouge écarlate. Plus loin, moins connu, mais non moins ornemental, le Japanese poinsettia (Euphorbia tithymaloides), une succulente, arbore des feuilles dans des tons de rose, vert et crème.
BEST-SELLERS
Les best-sellers de la pépinière sont sans conteste les bougainvillées et les ixoras, souligne Cédric Toulet. Les premières nommées sont disponibles en une dizaine de coloris incluant des variétés panachées et les deuxièmes en rouge et orange, à petites ou grandes feuilles. Les amateurs de coléus («vieux garçon») apprécieront par ailleurs, outre les variétés à grandes feuilles traditionnelles, celle à petites feuilles pourpres dentelées, à port buissonnant, idéale pour rehausser massifs et bordures.
Une serre est en sus dédiée à la culture du palmiste blanc (Dictyosperma album). Le coeur de ce palmier endémique des Mascareignes sert à confectionner des salades figurant à la carte des meilleures tables de l’île.
Cédric Toulet intervient également sur des projets d’aménagement paysager de la région, où les végétaux de la pépinière sont mis en valeur, tel le Domaine de Terracine, à proximité. L’une des espèces dont il se sert sur ces sites, pour longer les murs ou les allées, est le Pennisetum setaceum ‘Rubrum’ ou herbe fontaine pourpre. Cette élégante graminée à épis duveteux nécessite toutefois un entretien régulier, reconnaît le pépiniériste.
INFOS PRATIQUES
La pépinière de Terracine est ouverte du lundi au vendredi, de sept à 13 heures et les samedis, de sept à 11 heures.
FOCUS
TROMPETTES D’OR
Dans l’espace réservé aux plantes mères, en contrebas, le Tecoma stans a tout pour plaire. Aussi appelé «trompette d’or», cet arbuste venu d’Amérique porte à bout de branches des grappes florales d’un jaune lumineux, visibles de loin. Il s’en dégage aussi un délicat parfum.
ARRÊT SUR IMAGES
Plus qu’une simple pépinière, Terracine se veut être un lieu de promenade où les diverses familles de végétaux ont élu domicile dans un décor propice au dépaysement. Clin d’oeil :
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