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Casinos de Maurice. Les proches de deux employés décédés réclament des réponses
22 août 2015, 09:21
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Casinos de Maurice. Les proches de deux employés décédés réclament des réponses
Serait-ce la perspective d’une pré-retraite qui a contribué à causer leur malaise ? C’est du moins ce que pensent des proches d’Aldo Dussoye et de Prithviraj Luchoo. Ils réclament des réponses.
Ces deux employés des Casinos de Maurice sont morts à dix jours d’intervalle ce mois-ci. Ils ont tous deux été victimes d’un malaise. Ils avaient récemment reçu une lettre de la direction des Casinos de Maurice leur proposant un Mutually Agreed Scheme, soit une retraite sous certaines conditions, et cela après négociations.
Aldo Dussoye, âgé de 51 ans, est décédé des suites d’une crise cardiaque après avoir passé un jour à l’hôpital Victoria, à Candos. Depuis, ses proches veulent obtenir des réponses. Cet habitant des Casernes, Curepipe, était en congé maladie depuis une semaine. Il était pris de nausées. Le 7 août, ne se sentant toujours pas prêt à reprendre le travail, il s’est rendu au Casino de Curepipe afin de demander un prolongement de son congé maladie. Sa requête a été acceptée. Cependant, il devait aussi recevoir une lettre dans laquelle la direction lui propose un plan de retraite.
Ce serveur, qui a plus de 25 ans d’expérience à son actif, commence à se sentir mal. Il appelle son frère pour lui demander de le récupérer car il n’arrive pas à marcher. «C’est mon oncle qui l’a emmené à l’hôpital. Il y a été admis. Nous devions aller le voir le lendemain mais il est décédé avant», relate Élodie, sa fille aînée.
IL LAISSE DERRIÈRE LUI FEMME ET ENFANTS
Aldo avait pour objectif d’économiser son argent pour acheter une maison. Il laisse derrière lui sa femme Clarelle et de ses deux filles, Élodie et Sharonne.
Prithviraj Luchoo est, lui, décédé le 18 août, soit dix jours après Aldo Dussoye. Il faisait partie des employés qui ont reçu leur lettre de pré-retraite. Il a, toutefois, préféré cacher cela à ses proches. C’est par hasard qu’ils ont appris la nouvelle. «On était chez un proche et on en parlait à la télé. Mon oncle l’a questionné et il a tout avoué. Il nous a assurés qu’il gérait», confie sa fille, Pooja.
Il devait remettre la lettre à la direction des Casinos de Maurice le 14 août mais il avait refusé. Il participait à la lutte, aux côtés des syndicats, pour conserver son poste. Et lorsqu’il rentrait chez lui en fin de journée, il tentait de faire bonne mine.
UN BOSSEUR QUI JONGLAIT ENTRE DEUX EMPLOIS
Sa femme Devi et ses enfants, Pooja et Pravesh, le soutenaient du mieux qu’ils le pouvaient dans son combat, mais il a tiré sa révérence. La veille de sa mort, il avait demandé à sa fille de repasser la chemise qu’il comptait porter lors d’une réunion du syndicat. Le jour de son décès, il est sorti effectuer des paiements. Sur le chemin du retour, Prithviraj a fait un saut à la pâtisserie du coin. «Ce sont les voisins qui ont informé ma mère que mon père était tombé. Ils l’ont transporté au dispensaire du coin mais il était déjà mort», nous raconte Pooja.
Prithviraj Luchoo était un «bosseur», selon ses proches. Il travaillait dans un restaurant pendant la journée et le soir il était serveur. Son salaire de serveur lui permettait de payer ses dettes auprès d’une banque.
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