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Cinq raisons qui donnent envie d’être… fonctionnaire

23 août 2015, 20:40

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Cinq raisons qui donnent envie d’être… fonctionnaire
Hormis la voiture «duty-free» et des horaires de travail fort sympathiques, les fonctionnaires ont droit à d’autres privilèges qui feraient pâlir d’envie les employés du secteur privé…  Nos sources ? Des syndicalistes. Jaloux s’abstenir. 
 
  • Passage benefits

Attachez vos ceintures. Tout fonctionnaire qui a un poste permanent et dont la paye équivaut ou dépasse Rs 23 250 a droit à 5 % de son salaire annuel pour aller faire un petit tour à l’étranger… Et ce, dès la première année. Pour ceux dont le salaire est inférieur à cette somme, ils y ont droit après 8 ans. Tout vient à point à qui sait attendre.
 
 D’ailleurs, si le fonctionnaire ne souhaite pas profiter dudit passage benefit, ses proches – maman, papa, femme, époux, enfant de 18 ans, voire même enfant de 30 ans si ce dernier poursuit des études tertiaires à Maurice et à l’étranger – peuvent prendre l’avion à sa place. Pas la peine de faire des yeux de merlan frit. 
 
De toute façon, cet argent est cumulable. Par exemple, si le fonctionnaire n’a pas profité du passage benefit, il peut réclamer l’argent qui lui est dû après plusieurs années ou à la retraite. Plutôt pas mal, non ?
 
  • Vacation leave

Pour aller popom, ici ou ailleurs, il faut bien un congé, payé bien entendu. Ainsi, s’il a jusqu’à  5 ans de service, le fonctionnaire a droit à 25 jours de vacances par an, surnommé affectueusement un vacation leave (à ne pas confondre avec les casual leave ou les sick leave, sur lesquels nous reviendrons plus tard). Il peut cumuler ainsi jusqu’à  105 jours s’il ne les prend pas. 
 
S’il a plus de 5 ans de service, il a droit à 30 jours de congé et peut en cumuler jusqu’à 140. Entre  10 et 15 ans service ? 35 jours de congé et up to  175 days cumulables, yes sir, yes Ma’am. Plus de 15 ans de  service = 35 jours par an + jusqu’à 210 jours cumulables.
 
 Il ne sert à rien de vous énerver, faites gaffe à votre cœur et pa met gro poumon.
 
  • Casual, sick et…adoption leave

Heureux qui comme un fonctionnaire a droit à  21 sick leave, sans compter les samedis et les dimanches, où, en général, il se repose après une semaine de dur labeur. S’il a une santé de fer, il peut cumuler ses congés, qui entrent dans ce que l’on appelle une «banque». Le «coffre» de cette banque spéciale peut contenir jusqu’à 110 jours, grand max. Et là, on lui paye les 16 jours sur les 21, soit ¾ de son salaire mensuel. Les 5 jours restants, il les prend ou il les laisse s’accumuler, c’est à lui de voir. Ca vous rend malade ? 
 
Quand aux casual leave (communément appelés local leave dans le secteur privé), le fonctionnaire a droit à un total de 11.
 
Autre beau bébé : l’adoption leave, auquel le fonctionnaire a droit depuis 2008. S’il a envie d’adopter un enfant âgé entre 0 à 3 mois, il a droit à 12 semaines de congé. Si l’enfant a entre 3 mois et 3 ans, il obtient 6 semaines de congé. Entre  3 et 11 ans = 3 semaines de congé ; entre 11 ans  et 18 ans = 1 semaine de congé. Vous dites que les entreprises privées devraient accoucher d’une mesure similaire ?
 
  • Retraite

Une fois à la retraite, le fonctionnaire aura droit à un repos bien mérité. Pour pouvoir en profiter, il pourra compter sur une pension, à laquelle il aura contribué ainsi que son employeur, c’est-à-dire le gouvernement. Il aura ainsi droit à la moitié de sa paye tous les mois. Mais aussi à un lump sum qui équivaut à 25 fois le montant de son dernier salaire. Pour faire plus simple : s’il touchait Rs 40 000 à la retraite, il touchera  Rs 40 000 x 25 = Rs 1 000 000. Il peut également choisir de ne pas encaisser ce montant. Il aura ainsi droit à sa pension, plus 2/3 de sa paye (ben oui, parce qu’il a refusé le lump sum).
 
Vous avez un lump dans la gorge ?
 
  • Missions à l’étranger

Vous aviez attaché vos ceintures ? Sortez les masques à oxygène. Pour une mission de 10 jours à l’étranger, par exemple, un haut fonctionnaire, genre un Permanent Secretary (PS), peut obtenir environ Rs 300 000 à  Rs 400 000, rien que ça. Sans parler des dîners, déjeuners et autres cocktails. «Je connais un PS qui m’avait dit qu’il n’avait pas touché à son salaire depuis plusieurs mois, grâce aux allocations qu’il perçoit», confie un syndicaliste.
 
De quoi donner envie à certains de changer de métier, non ?