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Affaire MedPoint: «C’est scandaleux», dit Pravind Jugnauth

11 septembre 2015, 10:45

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Affaire MedPoint: «C’est scandaleux», dit Pravind Jugnauth

Le leader du MSM en veut au bureau du DPP. Alors qu’il s'attendait que son appel soit entendu d’ici à fin novembre dans le cadre de l’affaire MedPoint, celui-ci a été renvoyé à janvier. «Je suis déçu et très en colère», confie Pravind Jugnauth.

 

Votre appel sera entendu les 12 et 13 janvier prochains… Que ressentez-vous ?

En cour hier (NdlR jeudi 10 septembre), mes avocats ont, pour plusieurs raisons, avancé que mon appel dans le procès MedPoint doit être entendu à la fin de novembre. Contre toute attente, le bureau du Directeur des poursuites publiques y a objecté, en soutenant qu’il ne sera pas prêt. Et l’appel sera entendu les 12 et 13 janvier prochains. C’est une décision sans précédent car mes avocats ne peuvent choisir une date pour leur client.

 

Je suis déçu et très en colère. Laissez-moi préciser que je n’ai rien contre la Cour suprême, mais contre le bureau du DPP. Je ne comprends pas la raison de cette objection.

 

Pensez-vous que l’affaire Sun Tan pourrait avoir contribué au fait que le DPP a voulu renvoyer l’affaire à plus tard ?

Je ne sais pas. Je ne veux pas faire de commentaire dessus. Mais c’est scandaleux ce qui s’est passé en cour. Et je le répète, c’est sans précédent.

 

Pourquoi voulez-vous que votre appel soit entendu à la fin de novembre ?

J’ai toujours voulu, dans le passé, avoir un early trial. Vous pouvez le vérifier dans mon dossier.

 

Pour en revenir à votre question, je vous donnerai trois raisons. D’abord, je suis un ministre démissionnaire et je suis le leader du Mouvement socialiste militant, parti qui détient la majorité au sein du gouvernement. Je veux être fixé sur mon sort au plus vite.

 

Ensuite, concernant le point sur lequel on m’a condamné, c’est-à-dire la signature d’un chèque, il faut que tout cela soit clair une fois pour toutes. Un ministre a-t-il le droit de signer un chèque, oui ou non ?

 

Troisièmement, mon avocate britannique, Clare Montgomery, a un calendrier très chargé. Et elle ne pourra se libérer après la fin de novembre.

 

Pensez-vous que dans l’opinion publique vous passez pour une victime ?

Une telle question devrait être posée aux membres du public. Mais, de toute façon, entre fin novembre et janvier, il n’y a pas une très longue période. J’attends.

 

Et sur le plan politique, votre condamnation constitue-t-elle un lourd handicap…

Je ne le nierai pas. Je suis leader d’un parti et tant que ce procès ne prend pas fin, je me retrouve dans une situation difficile.

 

Au comité central du MSM, samedi dernier, vous sembliez inquiet concernant ce procès….

Inquiet, non. Rien n’est gagné ni perdu d’avance. J’ai parlé de mon avenir politique, en précisant que tout dépendra de ce procès. N’oubliez pas que je suis leader du MSM et que j’ai des ambitions. Donc j’ai eu à expliquer ma situation aux membres du comité central. Surtout que certains ont fait la remarque que je ne suis pas présent à  certaines invitations.