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Compensation financière: KPMG réplique à Bhadain

16 septembre 2015, 10:00

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Compensation financière: KPMG réplique à Bhadain
«KPMG ne s’est pas engagé et n’a ni accepté de régler ni de payer des compensations à quiconque.» C’est ce que fait valoir la direction de ce cabinet d’audit dans un communiqué émis hier, mardi 15 septembre. En toile de fond: les propos du ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance, Roshi Bhadain, sur le plateau de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) vendredi. Ce dernier avait affirmé que KPMG avait accepté de payer des amendes quant à l’audit mené sur certaines filiales du groupe BAI. Rebondissant sur la question, le président de la commission économique du MMM, Reza Uteem, avait enjoint le ministre à en révéler le montant. En vain.
 
Dans son communiqué, la firme KPMG confirme pour sa part avoir eu un tête-à-tête avec le ministre Bhadain le 4 septembre. Une réunion convoquée à la demande du cabinet et au cours de laquelle le Senior Partner et CEO de la branche sud-africaine, Trevor Hoole et son homologue mauricien, Jean-Claude Liong, ont entendu le ministre de tutelle sur la question. Mais KPMG insiste : il n’y a eu aucune décision de la sorte, comme le prétendrait le ministre. «Nous étions ouverts à toute opportunité de collaboration avec les autorités régulatrices par rapport à cette affaire», souligne la direction de KPMG.

Le nom KPMG jeté en pâture

Depuis que l’affaire BAI a éclaté au début d’avril, le nom de KPMG avait été jeté en pâture et critiqué comme l’auditeur externe de certaines filiales du groupe BAI, nommément BAI & Co Ltd, Bramer Banking Corporation Ltd et Bramer Asset Management Ltd. Tout au long de cette saga, le ministre Bhadain s’était fait particulièrement virulent à l’égard de ce cabinet d’audit. Celui-ci est tenu responsable pour avoir prétendument fermé les yeux sur les irrégularités financières dont le groupe de Dawood Rawat et certaines filiales s’étaient rendues coupables.
 
Entre-temps, explique KPMG, la firme s’est refusée à tout commentaire, rappelant que les derniers bilans financiers sur lesquels il a apposé sa signature dataient de la période se terminant au 31 décembre 2014. «Les audits étaient réalisés conformément aux normes comptables internationales», souligne KPMG. Et d’ajouter qu’il s’attendait à s’expliquer devant une autorité compétente ou devant une institution régulatrice et ce, dans un cadre légal approprié.
 
Par ailleurs, la firme d’audit confirme avoir répondu à plusieurs interrogations du Financial Reporting Council quant à certains aspects de son audit. KPMG précise toutefois qu’elle n’a eu, jusqu’ici, à répondre à aucune enquête formelle de la part des autorités régulatrices.
 
Après cette réplique, tout laisse croire qu’on s’achemine vers un bras-de-fer entre KPMG et Roshi Bhadain…