Pourra-t-elle poursuivre ses études à Maurice ? L’étudiante camerounaise séropositive devra patienter jusqu’au 1^er octobre prochain pour être fixée. Elle avait été menacée de déportation quand elle a été testée positive au VIH.

Au début de l’audience, mercredi 16 septembre, Me Priya Chittoo, qui représente l’Attorney General, a informé le chef juge p.i. Eddy Balancy et le juge Asraf Caunhye que sur le plan strictement humanitaire, le Passport and Immigration Office n’a aucune objection à ce que la jeune femme poursuive ses études à Maurice jusqu’à fin janvier 2016. Mais l’avocat de cette dernière, Me Berty François, a pris la cour de court lorsqu’il a déclaré que les études de sa cliente prendront fin en mai 2016.

Me Chittoo a objecté. Les juges ont, eux, fait remarquer que dans son affidavit, la Camerounaise a indiqué que ses études à Maurice prendront fin en janvier. Ils ont déclaré que la jeune femme devra jurer un autre affidavit pour donner plus de détails sur ses études. Document qui devra être remis à la représentante de l’Attorney General. L’affaire a été renvoyée au 1^er octobre 2015.

Dans un affidavit déposé en Cour suprême, la ressortissante camerounaise a souligné qu’elle est arrivée à Maurice le 27 janvier 2015 avec un visa étudiant de trois mois. Elle voulait suivre des cours en Hospitality Management. Ceux-ci devaient débuter en janvier 2015 pour prendre fin en janvier 2016.

Entre-temps, elle a découvert qu’elle était séropositive à la suite d’un test sanguin. Elle a informé la direction de son collège de son état de santé. Et le 19 mars, elle a appris qu’elle devait quitter Maurice.

L’association PILS a alors apporté son soutien à l’étudiante qui conteste la décision du bureau du passeport de la déporter. Elle a obtenu un sursis en attendant la fin du procès.