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Baie-du-Cap devient «smart village»; les villes s'y mettent aussi
18 septembre 2015, 17:00
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Baie-du-Cap devient «smart village»; les villes s'y mettent aussi
À ce jour, le pays compte 14 projets de «smart cities». Et toutes les villes pourraient y être intégrées. C’est ce que déclare Gaetan Siew, président du conseil d’administration de la State Land Development Company (SLDC), en évoquant le projet Smart cities. D'autres projets sont aussi en gestation, notamment à Baie-du-Cap.
Vacoas-Phoenix veut être smart
D'abord. c'est la mairie de Vacoas-Phœnix a fait une demande pour être partie prenante du projet. Selon Gaëtan Siew, un cadre légal est en préparation et devrait être prêt d’ici la fin du mois. Il s’agit, entre autres, des critères pour rendre les villes autonomes en matière d’énergie notamment. Pendant ce temps, à la mairie de Vacoas-Phœnix, on s’active. C’est ainsi que des correspondances ont été envoyées à plusieurs ministères, explique le maire Navin Ramsoondar. À l’Assemblée nationale, récemment, le ministre des Finances Lutchmeenaraidoo a, lui, indiqué que la demande de la municipalité est actuellement analysée par un comité technique.
Baie-du-Cap devient smart village
La démarche est ambitieuse. Il s’agit de transformer la localité de Baie-du-Cap, sise entre Le Morne et Bel-Ombre, en un smart village. Aux commandes : le cabinet d’architectes Ramphul Associates.
Cela fait cinq ans déjà que le promoteur essaie de faire aboutir ce projet de développement. Le cabinet d’architectes a redessiné les contours du village pour être au goût du jour. C’est ainsi que villas de luxe, villas «intelligentes», maisons low-cost pour la main-d’oeuvre des lieux, private beach club, front de mer avec espaces commerciaux, brasserie-restaurant, pharmacie, cabinet médical, banque, kiosque à musique, galerie d’art devraient émerger des 207 arpents d’anciens champs de canne et bananeraies.

Baie-du-Cap, version smart, devrait surtout être autosuffisant en énergie et en gestion de déchets. D’ailleurs, une centrale à biomasse, d’une capacité de production énergétique de 12 000 kilowatts pour alimenter Baie-du-Cap et les villages voisins, fait partie intégrante du plan. Pour l’heure, le montant des investissements pour ce projet est estimé à plus de Rs 1 milliard.
Dinesh Ramphul, porte-parole de Ramphul Architects Associates, fait valoir que ce village offre un potentiel énorme. «La plus grosse difficulté est d’essayer de ne pas faire perdre à Baie-du-Cap son cachet pittoresque en voulant améliorer le mode de vie de ses habitants. L’intégration des nouveaux résidents est aussi un défi», soutient le promoteur.
Les terres familiales des Ramphul, à Baie-du-Cap, devaient auparavant abriter le deuxième hôtel du groupe Oberoi dans l’île. C’était sous l’Integrated Resort Scheme Project qui n’est plus d’actualité. Ce n’est pas pour autant que tout projet hôtelier est mis de côté sur le site. La deuxième phase du smart village prévoit la construction d’un hôtel…

Aslam Kathrada, directeur de Nak Enterprise
«C’est toute l’île qui devrait souscrire au concept de smart city»
Le gouvernement se propose de créer des «smart cities» à travers l’île. Est-ce une bonne chose ?
C’est toute l’île, et pas seulement des régions, qui devrait devenir smart. Il faudrait que tout le territoire mauricien soit concerné par le concept smart. Il nous faut un smart Mauritius. Je crains que l’approche actuelle des autorités s’insère dans un environnement où le smart devra cohabiter avec ce qui ne l’est pas. Je ne pense pas qu’on réglera le problème des poches de pauvreté ou qu’on apportera des solutions viables concernant les marchands ambulants avant de créer ces smart cities.
Vos destinations préférées sont Dubayy et Singapore où le concept de «smart cities» fait partie du quotidien. Quels sont les fondamentaux autour desquels les autorités doivent se concentrer pour que ce concept soit une réalité à Maurice ?
On ne peut faire de ce pays une smart island sans que les Mauriciens, indispensables pour la réalisation de ce concept, ne deviennent des smart people. Une smart island animée par une population smart attirera une clientèle smart qui dépensera sans compter dans un environnement smart. Une smart city doit vivre à l’ère des technologies novatrices en améliorant la qualité des services.
Comment reconnaître une nation «smart» ?
Une nation qui a accepté d’être smart devrait être reconnue par les visiteurs dès l’aéroport jusqu’à leur destination finale.
Qu’est-ce que cela implique-t-il ?
Que tout au long de son trajet de l’aéroport à sa destination, il a des signes palpables que ce concept est bel et bien implanté dans le quotidien de cette nation. Les maisons construites sans plan d’architecture, les couleurs qui ne s’harmonisent pas avec l’environnement, les bicoques, les poches de pauvreté, les drains défectueux, la cohabitation des marchands ambulants avec les magasins reconnus par la loi, les routes non éclairées sont autant d’éléments qui sont incompatibles avec l’environnement d’une nation smart. L’orientation vers ce concept implique que l’on rénove le musée national et les Casernes centrales. Et on ne peut pas concevoir une île smart sans recourir à un système moderne de transport en commun comme le métro léger.
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