Après la prestation du handball mauricien aux derniers Jeux des îles de l’océan Indien, une restructuration s’impose. Unanimes sur ce constat, les dirigeants de l’Association mauricienne de handball (AMH) se sont attelés à l’élaborartion d’un projet s’étendant sur quatre ans, qui s’appuient sur plusieurs éléments relatifs à la détection et à la formation, avec l’objectif final d’élever le niveau du handball local. Le projet a été présenté à la presse hier.

 

Il fallait agir vite ! Et surtout profiter du désir du gouvernement qui, par le biais du Premier ministre, Sir Anerood Jugnauth lui-même, a affirmé toute sa détermination à donner une nouvelle impulsion aux différentes disciplines collectives. Les membres du comité directeur de l’AMH ont ainsi rencontré, le lundi 7 septembre dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden. Ce dernier a pris connaissance du projet, et en même temps du rôle important dans lequel l’AMH le voit pour assurer la réussite de celui-ci, soit en tant que le principal partenaire. “On a senti une volonté réelle de la part du ministre Sawmynaden pour faire avancer les choses. D’ailleurs, il nous a affirmé avoir lui aussi sa petite idée sur la restructuration du hand mauricien, laquelle cadre en grande partie avec la nôtre. Il s’est montré ouvert aux différentes propositions que nous lui avons faites et a déclaré qu’il y travaillerait”, a laissé entendre le president de l’AMH, Daniel Gérard.

 

Selon ce dernier, l’un des points les plus importants sur lequel repose le projet de restructuration demeure l’embauche au MJS d’au moins deux sports coaches pour le hand. “Actuellement, il y en a qu’une. Ce n’est pas suffisant. En recrutant encore deux, nous nous assurerons de toucher un maximum de jeunes. Les sport coaches auront pour tâche principale de silloner l’île, de mettre en place des programmes d’initiation au hand dans les collèges et les écoles primaires et d’y détecter les éventuels talents. A partir de là, ces derniers seront canalisés vers les clubs et les centres techniques régionaux et nationaux qui seront mis en place pour être encadrés par une équipe de formateurs qualifiés, lesquels devraient être remunérés par le MJS.”

 

Pour chapeauter tout ce programme de formation, l’embauche d’un directeur technique national (DTN) à plein temps, précise Daniel Gérard, reste primordiale. La proposition a été faite au ministre Sawmynaden. “On attend sa réponse. L’idéal serait que nous puissions implémenter le projet dès janvier 2016.” Une deuxième rencontre entre les membres de l’AMH et le ministre de la Jeunesse et des Sports devrait suivre dans les semaines qui viennent.

Outre le MJS, le ministère de l’Education, la Mauritius Secondary School Sports Association (MSSSA), les collectivités locales seront aussi parties prenantes dans le projet. Leur collaboration sera recherchée tant dans le domaine infrastructurel que celui des ressources humaines. Daniel Gérard affirme que des consultations sont en cours à ce niveau. Pour leur part, le MJS et le ministère de l’Education seraient déjà en pourparlers afin que ce dernier ouvre aux clubs existants et ceux qui seront nouvellemenent constitués, les portes des gymnases des State Secondary Schools. “Mais, il faudra avant procéder à des travaux qui mettront aux normes requises les gymnases”, a déclaré Daniel Gérard.

 

Ce dernier souligne aussi qu’une petite équipe a été constituée au sein de l’AMH et s’attèle déjà à aller présenter le projet aux éventuels sponsors et solliciter leur participation.

 

Les clubs ne sont pas en reste dans le programme. Ils devront jouer le jeu en s’assurant d’être en conformité avec les règles de l’AMH en disposant, outre une équipe senior masculine, d’une équipe feminine. Chaque club devra aussi avoir une escouade, masculine et feminine, de -17ans, de -15 ans, de -13 ans et également une école de hand. En parallèle, chaque club devra aussi disposer d’une paire d’arbitres dans chaque catégorie d’âge et aussi d’un minimum de deux entraîneurs de niveau 2, de quatre de niveau 1 et du niveau d’initiation. Pour les encourager, une proposition a été faite par les membres de l’AMH au MJS pour que les clubs respectant tous ces critères reçoivent un grant de Rs 200 000 annuellement. “Le ministre a dit qu’il travaillerait sur la proposition”, souligne le président.

 

Voilà en gros le projet de l’AMH. Lequel paraît, sur le papier, bien intéressant. Mais, les implications à sa réussite sont nombreuses aussi. Donc, attendons voir ce qu’il donnera dans le concret…

 

- Embauche au MJS, partenaire principal du projet, d’au moins deux sports coaches qui auront pour tâche de mettre en place des programmes d’initiation et de procéder aux detections.

- Ouverture des centres techniques régionaux et nationaux de formation.

- Embauche d’un DTN pour chapeauter tout le programme de formation, incluant celle des entraîneurs. Celui-ci sera aussi en charge des présélections seniors.

- Formation des arbitres et des officiels de table.

- Travail de collaboration avec le ministère de l’Education, la MSSSA et les collectivités locales. Participation des sponsors du privé.

- Organisation des Intercollèges du hand.

- Aide financière du MJS aux différents clubs suivant le respect de la part de ces derniers de certains critères préétablis.

- Développement du beach hand.

- Mise sur pied des sélections nationales de -20 ans, -17 ans, -15 ans et -13 ans pour des participations à des competitions zonale, régionale et international.

- ‘Grant’ de la MHA d’un montant de Rs 100 000 aux équipes qui participeront à la CCOI.

- Mise sur pied des programmes d’échanges avec d’autres fédérations étrangères.

- Construction d’un nouveau gymnase pour le hand.