Publicité

Hootesh Ramburn, coordonnateur de projets de mobilité à l’Organisation internationale pour les migrations : «Les Mauriciens non éligibles doivent rentrer»

25 septembre 2015, 15:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Hootesh Ramburn, coordonnateur de projets de mobilité à l’Organisation internationale pour les migrations : «Les Mauriciens non éligibles doivent rentrer»
 
 
Les Mauriciens sur le programme de migration circulaire savent qu’ils doivent rentrer au pays un jour. Qu’est-ce qui a mal tourné cette fois ?
Ils savent que leur contrat de travail, tombant sous la catégorie de Temporary Foreign Workers Programme, dure initialement deux ans. L’employeur peut renouveler le contrat pour une période supplémentaire de deux ans. Après cela, ce n’est qu’après quatre années hors du Canada que la personne pourra obtenir un nouveau contrat temporaire.
 
Depuis l’année dernière, les travailleurs low skilled comme ces Mauriciens employés dans la transformation des aliments à Olymel, au Québec, qui ont été promus bouchers industriels, outre d’avoir les qualifications requises, ne sont plus éligibles à une demande de résidence permanente (RP). Ce, alors que d’autres ont pu obtenir leur RP.
 
De nouvelles négociations à haut niveau pourraient-elles jouer en faveur de nos compatriotes ?
La loi sur l’immigration au Canada est devenue plus restrictive. Avec les élections prévues cette année, il est devenu plus difficile pour les employeurs canadiens de recruter la main-d’oeuvre étrangère. Le Canada change régulièrement ses règlements sur l’immigration et ces nouveaux règlements sont applicables à tous les pays concernés, sauf ceux qui ont un accord global spécial avec le Canada, tels que les pays du North American Free Trade Agreement, qui bénéficient d’un régime spécial avec le Canada. Dans l’état actuel de la situation, le Canada ne va pas faire une dérogation à ses règlements pour un seul employeur ou pour un seul pays.
 
Quelle serait la solution ?
Ceux qui ne sont pas éligibles pour faire la demande de RP doivent retourner au pays à la fin de leur contrat et l’expiration de leur visa. Sinon, ils seront dans l’illégalité au Canada et ne pourront plus y retourner à l’avenir.
 
Aujourd’hui, quelles sont les facilités pour un Mauricien qui veut émigrer au Canada ?
Avec la restriction imposée par les autorités canadiennes, il n’y a pratiquement pas de demande de recrutement pour des postes temporaires au Canada. La demande de Labour Market Impact Assessment coûte cher à l’employeur et celle-ci n’est pas sûre d’être approuvée par les autorités canadiennes. 
 
Cependant, le gouvernement fédéral, tout comme le gouvernement provincial du Québec, offre des possibilités de migration permanente aux cadres professionnels qualifiés et aux techniciens qualifiés à travers le programme Express Entry. Il faut faire la demande sur le site du gouvernement canadien (www.cic.gc.ca), qui fournit de nombreuses informations, dont des opportunités d’emplois pour des Mauriciens.