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Joseph Patrick Sarah, syndicaliste dans l’âme
25 septembre 2015, 15:49
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Joseph Patrick Sarah, syndicaliste dans l’âme
Il fait partie de ces rares expatriés à vouloir à tout prix regagner le pays pour contribuer au développement. Joseph Patrick Sarah, qui a émigré en France dans les années 80, souhaite rentrer au bercail pour s’engager dans le syndicalisme «de proximité». Et peu importent les risques, il se dit déterminé.
Et les risques, ça le connaît. Joseph Patrick Sarah a déjà été arrêté dans le passé lorsqu’il militait au sein de la Fédération des syndicats populaires dont il était président. C’était dans les années 80’, avant de s’expatrier.
«C’est durant le mandat de sir Anerood Jugnauth que j’ai été emprisonné. Cela, dans le cadre d’une manifestation aux côtés des marchands ambulants. Mais je ne tiens pas rigueur à sir Anerood.»
Si aujourd’hui il choisit de miser sur un syndicalisme de proximité et de terrain, c’est le fruit d’une longue observation de la situation de la classe ouvrière, dont il est issu. D’ailleurs, il a publié une étude à ce sujet, en 2003 – en sa qualité de membre fondateur du Comité international de défense citoyenne, dont il est aussi le porte-parole.
Cette étude s'intitule Enquête géopolitique et stratégique : Y a-t-il un péril mauricien ? Une de ses observations est que les personnes qui habitent les cités «vivent dans des conditions de macro-marginalisation». L’auteur s’interroge ainsi sur la vie dans ces localités. «Comment se construire des repères dans une telle jungle d’assemblages de pauvres dans des conditions de macro-marginalisation ? L’esprit commun fait des camps et les sans-ressources s’alignent sur la criminalité pour survivre», peut-on lire dans l’étude.
Raison pour laquelle Joseph Patrick Sarah voudrait se pencher sur un syndicalisme de proximité et de terrain. «Pour le moment, je suis en train de jeter les premières bases devant me permettre de jauger la pertinence de mon initiative. Je prendrai une décision à la lueur de cette analyse.» Si le résultat est concluant, il n’écarte pas la possibilité de vendre sa maison à Meaux.
Joseph Patrick Sarah, qui est un autodidacte, a vécu en France comme sans-papiers pendant 17 ans. Ce n’est qu’en 2008 que sa situation a été régularisée. Il a créé une société spécialisée dans la rénovation. En parallèle, il se rendait régulièrement à Bedford, en Grande-Bretagne, pour des études en économie et en droit.
Ce qui lui a permis d’être accepté en tant que membre du Chartered Institute of Legal Executives. Il a fait des études supérieures pour exercer le métier d’avocat. Parallèlement, il s’est inscrit à l’École française de comptabilité en vue de décrocher un diplôme de juriste d’entreprise.
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