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Terres de l’Etat: Midas Acropolis devra restituer les Pas géométriques de St-Félix
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Terres de l’Etat: Midas Acropolis devra restituer les Pas géométriques de St-Félix
La décision est tombée cette semaine. L’État compte récupérer les 31,4 arpents de Pas géométriques de St-Félix octroyés par le gouvernement de Navin Ramgoolam à la société Midas Acropolis en 2006. Le dossier a déjà été envoyé au State Law Office pour un avis légal.
Plusieurs points ont été avancés à l’issue d’une enquête interne au ministère du Logement et des terres pour justifier cette décision. Midas Acropolis ne détient qu’une reservation letter pour ce lot et une partie de la plage publique devra être privatisée pour lui permettre d’aller de l’avant avec son projet de construction d’un hôtel cinq étoiles.
D’autre part, le Central Criminal Investigation Department (CCID) a été sollicité pour enquêter sur les circonstances de l’attribution de ce terrain aux représentants de Midas Acropolis, Lee Yin Goriah, aussi appelée Sandra, et Dhaneshwarsing Pudaruth. D’autant que le terrain a été «arraché» à Saint Félix Worlwide Resort (SFWR), un consortium monté par un homme d’affaires réunionnais, au profit de ces deux personnes soupçonnées d’être proches de Deva Virahsawmy, qui était alors trésorier du Parti travailliste.
Deva Virahsawmy est déjà dans le collimateur du CCID. Il devra expliquer pourquoi il a demandé à sir Bhinod Bacha, ex-conseiller spécial de l’ancien gouvernement, de remettre au Permanent Secretary du ministère du Logement et des terres une lettre écrite par Sandra Goriah alors que rien n’est censé les lier… Cette lettre porte une annotation de la main de l’ancien chef de la fonction publique explicite : «Deva Virahsawmy sent this letter to me.»
Ce terrain a déjà fait objet d’un litige en Cour suprême, en 2007, entre SFWR et le ministère du Logement et des terres alors dirigés par le travailliste Asraf Dulull. Joël Narrayanin, un des directeurs de SFWR, avait évoqué la possibilité de «corruption à haut niveau» pour expliquer que le terrain lui soit retiré au profit de Midas Acropolis. Asraf Dulull, lui, avait justifié cette décision en mettant en doute les capacités financières de SFWR à réaliser son projet d’hôtel.
Joël Narrayanin a perdu le procès en 2014 sur un point de droit soulevé par les avocats de Midas Acropolis, Mes Joy Beeharry et Hiren Jankee : le nom de SFWR a mystérieusement été «effacé» du Registrar General Office. Il n’y avait donc aucune entité légale pour contester la décision du gouvernement.
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