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Salaires des Chairmen: de grosses exceptions
29 septembre 2015, 21:49
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Salaires des Chairmen: de grosses exceptions
La petite révolution à la présidence des corps parapublics et des compagnies d’État annoncée par le gouvernement en début d’année ne serait-elle qu’un leurre ? En conférence de presse le 4 mars, le ministre des Services financiers, de la bonne gouvernance et des réformes institutionnelles avait sonné le clap de fin des salaires «mirobolants» et autres privilèges tels voiture de fonction avec chauffeur et bureau auxquels ont droit des présidents de ces organismes.
Roshi Bhadain avait même évoqué «trois niveaux de salaires all inclusive tournant aux alentours de Rs 40 000». Le plus haut montant alors évoqué était Rs 70 000. Toutefois, dans la réalité, tel ne serait pas le cas. Du moins, il existe de grosses exceptions.
Rs 500 000 par mois et autres rémunérations
À titre d’exemple, des présidents d’importantes state-owned companies toucheraient jusqu’à Rs 500 000 par mois. Salaires qui incluraient les rémunérations touchées pour tous les autres sous boards qu’ils président au sein de leur institution respective. Ils bénéficieraient aussi de voiture de fonction avec chauffeur et de bureau.
Parmi eux, Kee Chong Li Kwong Wing, président du conseil d’administration de la SBM Holdings Ltd. Interrogé par l’express, il affirme n’avoir jamais dit toucher Rs 70 000. «Mais je gagne moins que Rs 500 000. Tout est fait dans la transparence et ce sera dévoilé dans le rapport annuel», fait-il valoir.
Il soutient que la SBM Holdings qu’il préside a une trentaine de filiales, dont quelques sociétés qu’il préside également contre rémunérations.
«À l’assemblée générale annuelle, j’ai été celui qui a fait baisser les chairman fees de Rs 90 000 à Rs 70 000. Ce montant n’est pas le même pour tous les boards de la SBM Holdings. Pour certains, ça varie entre Rs 30 000 et Rs 25 000», confie-t-il.
Il ajoute qu’il est au bureau de 14 heures à 22 heures. «Comment je fais pour rentrer si je n’ai pas de voiture et où vais-je recevoir les employés qui demandent à me rencontrer si je n’ai pas de bureau?» fait ressortir le Chairman de la SBM Holdings.
Kee Chong Li Kwong Wing ne manque pas de rappeler que son prédécesseur Muni Krishna Reddy touchait, lui, Rs 3 millions chaque mois en tant qu’independent chairman.
«Au contraire, fait valoir Kee Chong Li Kwong Wing, le gouvernement devrait introduire un CEO Performance Audit et une Declaration of assets chaque année pour toutes les compagnies d’État et revoir les conditions de travail, surtout les privilèges attachés à leur poste et dont ils abusent avec délice.» Ces derniers, dit-il, doivent être tenus «personnellement responsables en cas de manquements ou de lourdes pertes comme dans le cas de la MPCB».
Décision du board
Un autre nom qui est cité parmi ces grosses exceptions est celui d’Arjoon Suddhoo. Joint au téléphone hier, le président du conseil d’administration d’Air Mauritius rétorque que ses rémunérations et privilèges relèvent d’une décision du board de la compagnie aérienne nationale.
La décision, ajoute-t-il, a également été ratifiée par l’assemblée générale annuelle d’Air Mauritius qui est une compagnie listée. «Tout est fait dans la transparence et il faut aussi prendre en compte les responsabilités que cela implique avec le nombre de réunions que je préside. Je suis un part-time chairman with full time responsibilities», se défend-il.
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