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Biscuiterie Subana : à la recherche de la saveur d’antan

3 octobre 2015, 11:09

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Biscuiterie Subana : à la recherche de la saveur d’antan
Le projet est ambitieux. Anouj Takoordyal, directeur de Freelance Distributors, veut relancer «le biscuit favori» des Mauriciens. Et ce, alors que Subana a disparu des rayons depuis trois ans. Sûr de son coup, l’homme d’affaires a procédé à l’acquisition de la marque et des locaux en octobre 2014. Là, ça a été la douche froide.
 
 Un petit tour dans l’usine a permis de constater l’ampleur des dégâts. Le sol en béton était endommagé, les câbles électriques avaient disparu et des dizaines de sacs contenant des débris attendaient d’être débarrassés.
 
«Cela va prendre du temps pour tout mettre en place. Nous avons déjà approché des fournisseurs pour acheter de nouvelles machines. Tout est à refaire», lâche Yashveer Takoordyal, Head of Marketing de la compagnie, qui nous a reçus dans son bureau aménagé avec les nécessités basiques. Il faudra du temps avant que l’usine ne livre ses trésors sucrés. 

 

«D’AUTRES VARIÉTÉS SERONT IMPORTÉES»

 
Toutefois, loin de se laisser décourager par la charge de travail, les dirigeants de Freelance Distributors décident de contourner le problème. Ils reprennent contact avec une usine en Inde qui fabriquait autrefois des biscuits de la marque Subana. C’est ainsi que depuis deux mois, les variétés Morning Tea, Petit Beurre, Marie et Kris ont refait leur apparition sur les rayons. «On a choisi ces quatre types de biscuits car ils étaient très prisés autrefois. Et on a eu raison car les chiffres de vente sont encourageants», indique Yashveer Takoordyal.
 
 Afin de faire revivre les biscuits Subana, c’est la même recette d’antan qui est utilisée. Jam Ring ne sera pas importé car «on ne peut pas transporter la confiture utilisée pour ce biscuit». Yashveer Takoordyal explique : «Il va falloir y ajouter une couche de sucre dessus pour l’empêcher de fondre. Mais ce ne sera pas le même Jam Ring, évidemment.» Les amateurs de la variété Jam Ring devraient patienter avant de pouvoir y goûter.
 
En effet, sa production sera lancée uniquement quand l’usine sera de nouveau opérationnelle, vers fin 2016.
 Entre-temps, «on va importer quatre autres variétés», annonce-t-il. Ah bon ! Lesquelles ? Le Head of Marketing ne pipe mot. Il ne peut dévoiler le secret pour l’instant, en raison de la concurrence. Toutefois, il a une bonne nouvelle. La rénovation de la boutique avance à grands pas. La direction de Freelance Distributors pense pouvoir procéder à la réouverture avant décembre. 
 
«Il n’y aura pas de comptoir à travers lequel les gens achetaient les biscuits. Les clients pourront entrer dans la boutique et faire leur choix. On a doublé la superficie de la boutique ; elle comprend désormais 50 pieds carrés», indique le Head of Marketing. 

 

FAIRE APPEL AUX ANCIENS EMPLOYÉS 

 
Pour travailler dans les nouvelles structures de Subana, les dirigeants de Freelance Distributors comptent faire appel aux anciens employés. Qui mieux qu’eux pourront redonner à cette marque son identité ! Ces employés ont déjà le savoir-faire et l’expérience requis, explique-t-on. 
 
D’ailleurs, la première recrue est une ancienne qui compte 18 ans de service au sein de Subana. Veena Roopchand, 52 ans et habitante de Petit-Verger à St-Pierre, a participé à toute la chaîne de fabrication. «On reçoit des appels et des visites d’anciens employés. On leur a dit qu’on attend d’être opérationnel», explique Yashveer Takoordyal. 
 
En attendant que les différentes variétés de la marque Subana n’envahissent les rayons, Freelance Distributors a commencé à sonder le public. Au menu : dégustations et road shows pour redonner aux gens le goût des biscuits Subana. «Certaines personnes ne savent toujours pas que Subana est de retour», affirme Yashveer Takoordyal. Il est temps d’y remédier.