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Campements à Pointe-d’Esny: «Nous payons cher pour notre tranquillité», dit Armand Maudave
5 octobre 2015, 15:06
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Campements à Pointe-d’Esny: «Nous payons cher pour notre tranquillité», dit Armand Maudave
La polémique autour de l’accès à la plage de Pointe-d’Esny n’en finit pas. Armand Maudave, président de l’association des propriétaires de campement, affirme même que ce n’est pas vraiment une plage car «les dunes de la région sont éphémères». Il se demande comment le gouvernement compte rendre publique une zone qui «peut disparaître à tout moment. C’est une hérésie de vouloir transformer une plage éphémère en plage publique».
Notre interlocuteur ajoute qu’il y a confusion autour du terme «Pas géométriques». Selon lui, il s’agit de lieux de passage: «On passe mais on ne s’arrête pas, on ne squatte pas.» Donc, avance-t-il, contrairement à ce que pensent les gens, on n’a pas le droit d’utiliser les Pas géométriques comme une plage publique, c’est-à-dire, s’y arrêter pour pique-niquer ou camper.
Enfin, Armand Maudave argue que les propriétaires de campements paient jusqu’à Rs 200 000 par an comme bail. Et dans le cas de Pointe-d’Esny, «ce sont les seules résidences des propriétaires». Et au vu des efforts qu’ils doivent consentir pour s’acquitter d’une telle somme, «je crois qu’ils méritent d’y habiter en paix», déclare le président de l’association des propriétaires de campement.
«Je ne crois pas que ce serait bien qu’on vienne jouer de la musique devant leur porte et bouleverser leur tranquillité.» Il admet cependant que certains propriétaires agissent mal en interdisant l’accès aux Pas géométriques... mais justifie cette attitude par le comportement du public.
Des heures d’ouverture pour la plage de Pointe-d’Esny ?
Au ministère de l’Environnement, une source affirme que les dunes, éphémères ou pas, sont publiques et qu’il faut se plier à la loi. L’accès à la plage n’est pas négociable car c’est «du domaine public». Sauf quand il y va de la sécurité des propriétaires de campement, comme dans ce cas. C’est pourquoi le ministère négocie les heures d’ouverture de la plage de Pointe-d’Esny: «Nous voulons que toutes les parties prenantes sortent gagnantes.»
D’autre part, le ministère de l’Environnement travaille avec celui du Logement et des Terres pour trouver une solution à l’ouverture des accès à la plage. «Plusieurs baux ont été octroyés pour des campements pieds dans l’eau. Aujourd’hui, les murs de ces campements se trouvent carrément dans l’eau !» Le problème, c’est qu’aujourd’hui les contrats de bail obligent les locataires à respecter une distance de 100 mètres du high water mark. Une disparité que les ministères cherchent à régler.
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