Publicité

Claude Larché, pour l’amour de l’art

4 octobre 2015, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Claude Larché, pour l’amour de l’art

 

«La passion de projeter les couleurs sur une toile m’obsédait», souligne Claude Larché, mauricien originaire de Vacoas. Cette obsession s’est visiblement matérialisée en profession. Artiste passionné par le dessin et la peinture, il fait ses premières armes dès son enfance peu de temps après l’école primaire : «J’ai commencé mes études à l’école primaire de La Caverne à Vacoas jusqu’à la sixième. Étant mauvais élève, j’ai dû, par la suite, abandonner l’école pour faire des petits boulots.» Cela ne l’empêche pas pour autant de s’éveiller à l’art. En effet, à l’époque, sa sœur aînée, ancienne enseignante d’art, se charge de son initiation. Dans ce domaine, Claude Larché s’applique minutieusement.

 

Curieux, il feuillette des magazines étrangers et part à la découverte des artistes connus tels que Léonard de Vinci, Monet, Picasso, Manet entre autres. Et c’est le déclic pour lui. L’art devrait tenir une place importante dans sa vie. Dans les années 70, Claude Larché reprend ses études puis commence à travailler dans le bâtiment. Il cumule d’autres petits boulots. Ensuite, il intègre la force policière en 1977. Un an plus tard, il quitte cet emploi et fait des démarches pour émigrer pour avoir plus d’ouvertures et de perspectives d’avenir. Il avait alors 19 ans.

 

 

Retour aux études

Arrivant en France en 1978, il connaît des débuts difficiles. Puis, il se fait graduellement des connaissances. Ce qui lui ouvre les portes. Quelques temps plus tard, le Mauricien est engagé comme professeur de yoga et de tir à l’arc au Club Méditerranée. «Je pratiquais déjà le yoga à Maurice. Quant au tir à l’arc, j’ai suivi un cours d’initiation privée au club», explique-t-il.

 

Après deux ans et demi de service, il quitte l’établissement pour reprendre ses études à Paris. En 1981, il intègre une école privée et prépare son baccalauréat.

 

Deux ans plus tard, il commence à préparer le concours d’entrée pour une école de podologie. En 1985, il est reçu à l’école de Liège. Commence alors un programme d’études de trois ans qui s’achève en 1988 avec l’obtention de son diplôme. 

 

Pendant quelques temps, il travaille au sein d’un cabinet près du Palais de l’Elysée et ouvre aussi sa propre antenne à Nogent-sur-Marne. «Dans le cabinet je confectionne  les appareillages de podologie et me charge aussi des soins de pédicure, des semelles orthopédiques entre autres », précise notre interlocuteur. Il affirme avoir soigné plusieurs membres de la famille de François Mitterand, l’ancien Président français. Claude Larché déclare avoir été invité à leur Garden Party le 14 juillet 1994 et se souvient de lui comme «un homme très discret et intelligent».

 

 

L’art en solo

Parallèlement, le Mauricien continue à peindre pour l’amour de l’art. Sa route croise celle d’un professeur des beaux-arts. Ce dernier le prend sous son aile et lui offre une formation gratuite deux soirs par semaine. Ces cours durent un an. Puis, Claude Larché évolue en solo : «Le professeur m’a ensuite lâché dans la nature. Tant mieux car je voulais exprimer ma personnalité.» Il se spécialise dans plusieurs genres artistiques, notamment les abstraits, les paysages et les portraits. Il esquisse ainsi plusieurs œuvres qu’il expose dans les cabinets de podologie.

 

En couple pendant 34 ans avec une ressortissante britannique, Claude Larché se fascine pour d’autres arts culturels tels que l’Opéra de Paris, La Scala de Milan, le Convert Garden, le Festival de Glyndebourne, le Festival de Garsington, celui de Buxton, d’Aix en Provence entre autres. Dans l’atelier situé dans sa maison située à l’Aube, à 100 km de Paris, Claude Larché s’attelle à la confection de ses grosses œuvres de peinture le week-end. Il apporte ensuite les finitions à Nogent-sur-Marne. Puis, à partir de 2012, il débute avec les expositions artistiques. La première a lieu dans cette même région dans le cadre de l’inauguration d’un restaurant d’insertion géré par la mairie. En 2013, Claude Larché poursuit avec une seconde exposition en collaboration avec l’Espace Faubourg à st Honoré à Paris.

 

S’ensuit en 2015 sa troisième et présente exposition. «J’ai été contacté par la Galerie Gavart pour exposer quelques toiles durant toute l’année. Une plus grande exposition personnelle se tient à partir du 28 septembre 2015. Elle se poursuivra jusqu’au 18 octobre prochain», confie l’artiste. 28 tableaux sont présentement exposés à la galerie. Il attend environ 400 visiteurs pour cet événement, dont deux anciens ministres de François Mitterand, affirme-t-il.

 

En prévision de sa retraite en podologie dans environ quatre ans, Claude Larché envisage de se consacrer pleinement à l’art. «Je prévois une nouvelle exposition à la Galerie Gavart l’an prochain. Puis je vais aussi m’orienter davantage sur l’art moderne et me diriger vers la sculpture», conclut-il.