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A Rodrigues: «Le nombre d’ourites était en net déclin», selon le commissaire Payandee

11 octobre 2015, 13:29

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A Rodrigues: «Le nombre d’ourites était en net déclin», selon le commissaire Payandee
«A Rodrigues, nous avions l’habitude de pêcher 800 tonnes d’ourites par an. Nous n’en pêchions que 100 tonnes. L’ourite était en voie de disparition», a soutenu le commissaire à l’environnement, Jean Richard Payandee, lors de la cérémonie d’ouverture de la pêche à l’ourite, à Baie-du-Nord, ce dimanche 11 octobre. Statistiques à l’appui, il a énuméré les bénéfices que représente la fermeture de cette pêche.
 
Jean Richard Payandee a aussi chiffré la compensation aux 1 200 pêcheurs durant cette fermeture de la pêche à Rs 30 M annuellement. Rs 4 M ont été décaissées pour les bayans, Rs 4 M pour les grossistes et Rs 8 M pour les exportateurs.
 
Pour Richard Payandee, ce sont là autant de preuves que la fermeture de la pêche est bénéfique. Sans compter qu’«au niveau écologique, nous empêchons la disparition d’une espèce. La mer a pu souffler pendant deux mois». Tandis que sur le plan social, les 1 200 pêcheurs ont trouvé un emploi alternatif dans des écoles, dans la santé ou encore dans l’agriculture.  
 
Il a été rejoint dans son plaidoyer pour la protection de l’environnement par le chef commissaire Serge Clair, qui, lui, ajoute qu’il ne s’agit pas de faire de la politique sur les questions environnementales. Les deux commissaires ont également cité le cas de la disparition du barbara des eaux rodriguaises, due à la surpêche et au manque d'une politique de protection.
 
En matière de protection de l’environnement, Jean Richard Payendee a signifié son objection d’étendre l’abattage des chauves-souris à Rodrigues. «Je soulèverai la question avec le Premier ministre», a-t-il promis. Tout comme il compte se battre contre l’extension de la saison de la pêche à la senne.
 
Pour rappel, le Premier ministre mauricien, sir Anerood Jugnauth est actuellement en visite à Rodrigues pour les commémorations marquant l’anniversaire de l’Autonomie de l’île. Les deux commissaires ont également cité le cas de la disparition du barbara des eaux rodriguaises due à la surpêche et au manque de politique de protection.